Le président du Yémen en exil, Mansour Hadi, a affirmé samedi que ses forces combattaient les rebelles chiites Houthis pour contenir l’expansion du régime iranien dans la région. « Nous menons actuellement une guerre destinée à stopper l’expansion iranienne dans la région », a déclaré le président yéménite au cours d’une conférence de presse avec son homologue soudanais Omar el-Béchir. « L’expansion du régime iranien est présente en Irak, en Syrie, au Liban ».
M. Hadi a fait cette déclaration lors d’une brève visite au Soudan, pays longtemps vu comme proche du régime iranien avant qu’il ne rejoigne la coalition menée par l’Arabie saoudite – où M. Hadi est exilé – contre les Houthis, soutenus par le régime iranien.
« Maintenant il reste peu de provinces où les combats se poursuivent », a affirmé samedi M. Hadi, citant Taëz, Ibb, Hodeida et Marib.
A ce sujet, Mahmet Sahin professeur associé et vice-président de l’Institut de Réflexion Stratégique d’Ankara, a confié à l’agence Andalou que « les tendances expansionnistes et interventionnistes » du régime iranien sont devenues un sujet de préoccupation dans la région.
« L’influence toujours plus grande de l’Iran en Irak, et aux houthis au Yémen et son soutien à Assad en Syrie, au Hezbollah au Liban, et ainsi que sa coopération avec les chiites du Pakistan et d’Afghanistan, sont devenus pénibles pour les pays de la région et leurs populations », a-t-il déclaré. « les pays du Golfe Persique considèrent le régime iranien comme une menace pour la sécurité régionale », ajoutant que l’accord nucléaire du mois dernier signé entre Téhéran et les puissances mondiales constituait une autre cause de préoccupation majeure dans la région.