Intelligence Reports"Les Amis du régime"Les députés européens dénoncent un réseau d'infiltration d'agents iraniens...

Les députés européens dénoncent un réseau d’infiltration d’agents iraniens dans les milieux politiques 

-

Le comité des parlementaires européens des Amis d’un Iran libre (FOFI), composé de députés européens d’horizon divers a récemment publié un dossier intitulé « Retracer le réseau d’influence de l’Iran dans la politique européenne : une intense campagne pour diaboliser l’opposition démocratique ». Ce dossier dénonce remarquablement un réseau d’infiltration d’agents iraniens dans les milieux politiques en Europe et met en lumière les efforts clandestins du régime iranien dans ce domaine. L’étude analyse les fonctionnements complexes du régime à travers un réseau appelé l’« Iran Experts Initiative » (IEI). L’objectif du pouvoir iranien est d’établir des liens avec des milieux universitaires et des think tanks pour détourner l’attention des politiques de la menace que pèse le régime iraniens sur la région du Moyen Orient et dans le monde. On peut surtout constater l’ampleur  des activités dissimulées des mollahs au sein de la politique européenne visant à discréditer l’opposition iranienne.

Avant-Propos
Dans un monde où la frontière entre la vérité et la narration est de plus en plus floue, les politiques menées depuis des décennies à l’égard du régime théocratique iranien et de sa principale opposition, l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), également connue sous le nom de Moudjahidin-e Khalq (MEK), principal membre de la coalition démocratique, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), ont joué un rôle essentiel, bien que souvent mal compris et mal orienté, sur la scène géopolitique. Ces politiques ont influencé de manière significative les approches américaines et européennes à leur égard.

Fin septembre 2023, la révélation d’échanges de courriels entre un certain nombre d’ »experts de l’Iran » et des officiels du ministère des Affaires étrangères du régime iranien a été des plus choquantes. Elle a révélé un fait troublant : les gouvernements et les institutions européens s’appuient, pour leur politique à l’égard de l’Iran, sur les analyses et les recommandations de ces mêmes experts qui, selon cette révélation, font partie d’un réseau mis en place par l’Iran.

Ces courriels exposent l’initiative secrète du régime iranien, sous le couvert de l’ »Initiative des experts iraniens » (IEI), qui a stratégiquement infiltré les cercles politiques et les médias occidentaux pour promouvoir les intérêts de Téhéran, y compris son programme nucléaire.

Lancée au printemps 2014 par le ministère iranien des Affaires étrangères, l’IEI représente un effort sophistiqué pour remodeler l’image mondiale de Téhéran et favoriser ses objectifs stratégiques. À la tête de cette opération, des officiels iraniens, dont Saïd Khatibzadeh, conseiller de l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, ont méticuleusement travaillé à cultiver des relations avec des universitaires et des chercheurs à l’étranger. Cet engagement calculé visait à propager les récits de l’Iran dans les forums politiques internationaux et les médias – une mission qui aurait de profondes implications pour la diplomatie et la sécurité mondiales.

Les fuites de courriels échangés entre des diplomates et des analystes iraniens couvrent près de deux décennies, de 2003 à 2021. Ces courriels, qui étaient en possession de Mostafa Zahrani, ancien directeur général des affaires stratégiques au ministère iranien des Affaires étrangères, révèlent l’existence d’un réseau d’individus jouant le rôle de courroies de transmission des récits de l’Iran. Parmi eux se trouvaient des universitaires et des chercheurs qui ont ensuite accédé à des postes importants au sein du gouvernement américain et de groupes de réflexion et d’institutions européens, influençant subtilement mais significativement les décisions politiques de l’intérieur.

L’illusion de l’Occident sur une faction modérée, inexistante, au sein du régime théocratique iranien et l’approche conciliante vis-à-vis de l’Iran qui s’en est suivie ont jeté les bases de l’opération d’influence du régime via ces experts.

L’examen de leurs analyses et de leurs recommandations politiques aux institutions européennes, ainsi que de leurs articles dans les médias et de leurs messages sur les réseaux sociaux, révèle une stratégie à deux volets : défendre les thèses de Téhéran sur diverses questions, y compris la question nucléaire ou les activités malveillantes de l’Iran dans la région, sans soutenir directement le régime, et diffuser l’idée fausse qu’il n’existe pas d’opposition unie et viable. Cette campagne orchestrée vise à diaboliser l’opposition démocratique du CNRI et la principale force de changement, l’OMPI. L’objectif est de suggérer qu’en l’absence d’une alternative viable, la seule option est d’améliorer les relations avec le régime et d’ignorer ses activités malveillantes et destructrices.

Il est très inquiétant que la théocratie au pouvoir en Iran ait été autorisée à mener cette opération d’influence en Europe, financée en partie par les contribuables européens pour défendre le discours du régime iranien. Cela dit, cette opération démontre également la vulnérabilité du régime d’un point de vue politique et sa crainte de l’opposition démocratique, qu’il tente désespérément de diaboliser.

La politique à l’égard du régime iranien a été, c’est le moins que l’on puisse dire, un engagement permanent, souvent déguisé en dialogue critique, en engagement constructif ou en endiguement. Pendant ce temps, l’opposition iranienne, notamment l’OMPI et le CNRI, a été largement ignorée en tant qu’alternative crédible à ce régime qui non seulement opprime son propre peuple, mais constitue également une menace majeure pour la stabilité régionale et mondiale. Cette menace n’est pas seulement due à ses activités malveillantes hors de ses frontières, mais aussi à sa quête incessante d’armes nucléaires et de leurs vecteurs.

Cet avant-propos sert de prélude à un document qui se penche sur les spécificités de l’IEI et explore les implications plus larges de ces opérations secrètes. Il appelle à une meilleure compréhension des mécanismes par lesquels les gouvernements étrangers peuvent exercer une influence et souligne la nécessité de mesures vigoureuses pour protéger les processus et les institutions démocratiques contre de telles interventions. En s’embarquant dans ce voyage à travers les ombres de la diplomatie internationale, les lecteurs sont invités à réfléchir à l’impact durable de ces révélations sur notre compréhension de la politique mondiale et de la recherche de la vérité dans un monde de plus en plus interconnecté.

En conclusion, ce rapport témoigne de l’importance cruciale de la transparence, de la vigilance et de la responsabilité face aux opérations d’influence secrètes. Les révélations sur l’initiative des experts iraniens mettent en lumière les complexités de la politique mondiale et la manipulation potentielle de la perception des opinions publiques. Alors que nous nous plongeons dans l’analyse détaillée de ce rapport, qu’il serve d’appel à l’action pour les décideurs politiques, les universitaires et le public afin qu’ils évaluent de manière critique les sources d’information et qu’ils restent fermes dans leur quête de la vérité et des valeurs démocratiques. Les ombres peuvent obscurcir, mais avec un examen minutieux et une prise de conscience, il est possible d’éclairer le chemin de la clarification et de la responsabilité.

Cela dit, il est temps que les gouvernements européens et toutes les institutions, y compris l’UE, reconsidèrent leurs politiques passées à l’égard de l’Iran et les opinions démocratiques du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et de son membre majeur, l’OMPI, qui ont été les principales cibles d’une campagne de désinformation malveillante menée par le régime iranien.

Javier ZARZALEJOS,
Eurodéputé espagnol

Introduction
Le 26 septembre 2023, la chaine TV « Iran International » et le site-web « Semafor » publiaient une enquête dévoilant l’opération d’influence du régime iranien auprès des institutions américaines et européennes par des individus se présentant comme des experts de l’Iran.

Selon cet article, au printemps 2014, une initiative discrète a émergé au sein du ministère iranien des Affaires étrangères dans le but de remodeler l’image mondiale de Téhéran et de promouvoir ses intérêts stratégiques, notamment concernant son programme nucléaire controversé. Cet effort clandestin, connu sous le nom d’Iran Experts Initiative (IEI), cherchait à établir des liens avec des universitaires et des chercheurs influents du monde entier.

Des responsables iraniens, dont Saïd Khatibzadeh, conseiller de l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, se sont lancés dans une opération secrète visant à établir des liens avec des universitaires étrangers influents. L’objectif était d’assurer la diffusion du discours iranien dans les cercles politiques et les médias internationaux.

Une enquête appuyée sur des fuites de courriels échangés entre diplomates et analystes iraniens a dévoilé l’étendue des opérations dissimulées de l’IEI. Ces courriels, étalés sur près de deux décennies, de 2003 à 2021, appartenaient initialement à Mostafa Zahrani, ancien directeur général des affaires stratégiques du ministère iranien des Affaires étrangères et conseiller de Javad Zarif. Ils contenaient un trésor de documents, notamment des copies de passeport, des curriculums vitae, des invitations à des conférences, des demandes de visa et une correspondance approfondie avec des responsables du ministère des Affaires étrangères, du personnel universitaire et des étudiants. Le 3 mars 2014, Khatibzadeh a envoyé un courriel à Zahrani lui demandant son «soutien financier et politique » pour la convocation de la formation de l’IEI.

Les preuves trouvées dans ces communications soulignent une réalité troublante : le régime iranien a réussi à pénétrer les cercles politiques à Washington et en Europe, exerçant une influence considérable. Par l’intermédiaire de l’IEI, l’Iran a orchestré une campagne stratégique pour plaider vigoureusement en faveur d’un accord nucléaire favorable avec les États-Unis et les Européens, aboutissant finalement à l’accord conclu en juillet 2015, connu sous le nom de Plan d’action global commun (JCPOA).

Au cœur de cet effort se trouvait un groupe sélectionné d’individus, décrits par Saïd Khatibzadeh, comme des « Iraniens distingués de la deuxième génération » affiliés à d’éminents groupes de réflexion et institutions universitaires internationaux. Parmi les participants à ce réseau figuraient notamment des individus qui occuperaient plus tard des postes influents au gouvernement américain et des cercles de réflexion européens. Cela inclut Ariane Tabatabai, qui travaille actuellement au Pentagone en tant que chef d’état-major du secrétaire adjoint à la Défense pour les opérations spéciales, Dina Esfandiary, conseillère principale à l’International Crisis Group (ICG), et d’Ali Vaez, directeur du projet Iran du Crisis Group et conseiller principal auprès du Président.

Dans un courriel adressé à Javad Zarif le 2 octobre 2014, Vaez s’est engagé à contribuer à faire avancer le discours du régime. Il a écrit : « En tant qu’Iranien, sur la base de mon devoir national et patriotique, je n’ai pas hésité à vous aider de quelque manière que ce soit, de proposer à Votre Excellence une campagne publique contre la notion d’évasion [nucléaire], d’aider votre équipe à préparer des rapports sur les besoins pratiques de l’Iran.»

Selon ces courriels, l’une des « experts », Ariane Tabatabai, rapportait ses activités à Zahrani au ministère des Affaires étrangères et demandait des conseils sur le suivi.

Elle a écrit à Zahrani en farsi le 27 juin 2014 pour lui dire qu’elle avait rencontré le prince saoudien Turki al-Faisal – un ancien ambassadeur aux États-Unis – qui avait exprimé son intérêt à travailler ensemble et l’avait invitée en Arabie saoudite. Elle a également déclaré qu’elle avait été invitée à un atelier sur le programme nucléaire iranien à l’Université Ben Gourion en Israël. « Cela ne m’intéresse pas d’y aller, mais j’ai ensuite pensé qu’il serait peut-être préférable d’y aller et d’y parler, plutôt qu’une Israélienne comme Emily Landau qui va diffuser de la désinformation. J’aimerais aussi vous demander votre avis pour voir si vous pensez que je devrais accepter l’invitation et y aller. »

Zahrani a répondu le même jour : « Tout bien considéré, il semble que l’Arabie Saoudite soit un bon cas, mais il vaut mieux éviter le second [Israël]. Merci. » Tabatabai a répondu quelques heures après : « Merci beaucoup pour vos conseils. Je prendrai des mesures concernant l’Arabie saoudite et vous tiendrai au courant des progrès. »

Simultanément, l’IEI a étendu sa portée aux groupes de réflexion européens et établi des liens avec certains de leurs analystes iraniens. Parmi eux, des personnalités comme Ellie Geranmayeh, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au Conseil européen des relations étrangères (ECFR), Rouzbeh Parsi, responsable du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à l’Institut suédois des affaires internationales (UI) , et Adnan Tabatabai, co-fondateur et PDG du Centre de recherche appliquée en partenariat avec l’Orient (CARPO).

La correspondance révèle un niveau frappant de coordination et de collaboration entre ces participants à l’IEI et le ministère iranien des Affaires étrangères. Ils ont généré un grand nombre d’articles d’opinion, d’analyses et d’apparitions dans les médias, plaidant constamment en faveur d’une approche conciliante à l’égard de Téhéran sur la question nucléaire. La mesure dans laquelle cette initiative a manipulé le discours et influencé les décisions politiques reste un sujet de grave préoccupation.

Selon l’enquête de « Semafor », sur la base de ces courriels, le ministère iranien des Affaires étrangères via son groupe de réflexion interne appelé l’Institut d’études politiques et internationales (IPIS), a contacté dix membres « majeurs » du projet. Le but de cette sensibilisation était de faciliter la communication au cours des 18 mois qui allaient suivre, avec pour objectif stratégique de plaider activement en faveur des avantages d’un accord nucléaire entre Téhéran et Washington, finalement conclu en juillet 2015.

« Cette initiative, que nous appelons « Initiative des experts iraniens (IEI) », est composée d’un groupe central de 6 à 10 Iraniens distingués de la deuxième génération ayant établi des affiliations avec les principaux groupes de réflexion et institutions universitaires internationales, principalement en Europe et aux États-Unis », écrivait le 5 mars 2014 Saïd Khatibzadeh, diplomate iranien basé à Berlin et futur porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à Mostafa Zahrani, chef du groupe de réflexion IPIS à Téhéran, alors que le projet prenait de l’ampleur.

Une semaine plus tard, le 11 mars, Khatibzadeh écrivait à nouveau, mentionnant qu’il avait obtenu un soutien pour l’IEI auprès de deux jeunes universitaires, Ariane Tabatabai et Dina Esfandiary, à la suite d’une rencontre avec elles à Prague. « Nous avons convenu tous les trois de constituer le groupe central de l’IEI », a-t-il ajouté.

Ariane Tabatabai occupe actuellement le poste de chef d’état-major du secrétaire adjoint à la Défense pour les opérations spéciales du Pentagone, ce qui nécessite une habilitation de sécurité du gouvernement américain. Auparavant, elle avait travaillé comme diplomate au sein de l’équipe de négociation de Robert Malley sur le nucléaire iranien après l’investiture de l’administration Biden en 2021. Dina Esfandiary, quant à elle, est conseillère principale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à l’International Crisis Group, un groupe de réflexion que Malley a dirigé de 2018 à 2021.

Adnan Tabatabai, co-fondateur et PDG du Centre de recherche appliquée en partenariat avec l’Orient (CARPO), était également en communication avec le ministère iranien des Affaires étrangères, se disant prêt à rédiger des articles en son nom. « Notre suggestion pourrait être de travailler en groupe sur un essai (2000 mots) concernant les pourparlers en cours », explique Tabatabai à Zarif dans le même e-mail. « Il pourrait, par exemple, être publié sous le nom d’un ancien responsable, via le CSR ou l’IPIS – bien sûr après que vous et votre équipe ayez révisé l’article. »

Quatre jours plus tard, le ministre des Affaires étrangères répondait et Zahrani était inclus dans la correspondance. Zarif a approuvé la proposition et suggéré que « ces articles ou articles d’opinion » soient attribués à un certain nombre de personnalités iraniennes et non iraniennes à l’étranger, ainsi qu’à d’anciens responsables. Le nombre réel d’articles publiés grâce à cette approche reste incertain.

Les responsables iraniens gérant l’IEI, Zahrani et Khatibzadeh, ont fièrement souligné les réalisations de l’initiative à leurs supérieurs dans des courriels internes. Ils ont surveillé la fréquence des contributions ou des références aux universitaires de l’IEI dans les médias au cours de la semaine qui a suivi l’accord nucléaire initial entre Téhéran et les puissances mondiales le 2 avril 2015 à Lausanne, en Suisse. Les informations médiatiques ont été diffusées à d’autres membres du ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran.

« Suite à notre conversation téléphonique, j’ai joint ici, pour que vous puissiez en prendre connaissance, quelques-uns des ouvrages les plus significatifs publiés par certains de nos amis au cours de la semaine qui a suivi la conclusion de l’accord-cadre de Lausanne« , a écrit Khatibzadeh en farsi. « Nous étions en contact permanent et travaillions vigoureusement 24 heures sur 24. Certains amis se sont montrés aussi ingénieux qu’un média à eux seuls. »

Le 14 avril 2015, Khatibzadeh a envoyé un e-mail à Zahrani, qui a ensuite transmis le message à Zarif et à l’un des adjoints du ministre des Affaires étrangères au sein de l’équipe de négociation nucléaire, Majid Takht-Ravanchi. Khatibzadeh a inclus 10 documents Word distincts dans l’e-mail, chacun détaillant l’impact médiatique de chaque universitaire de l’IEI. Parmi celles-ci figuraient des références à Ariane Tabatabai et Ali Vaez, qui ont tous deux entretenu des relations de travail étroites avec Malley au cours de la dernière décennie, et à Dina Esfandiary, qui a été recrutée pendant son mandat à l’ICG.

Khatibzadeh, le futur porte-parole du ministère des Affaires étrangères, s’est vanté dans le courrier électronique : « Ceux-ci s’ajoutent à des centaines de tweets, de publications etc. sur Internet qui étaient définitivement uniques et à part entière, porteurs de tendances. Il convient de noter que ces ouvrages ont été publiés non seulement en anglais, mais également dans plusieurs autres langues internationales. »

La liste partagée par Khatibzadeh montre qu’en une semaine, Ariane Tabatabai a publié quatre articles, notamment dans Foreign Policy, et a accordé des interviews au Huffington Post et à l’agence de presse iranienne Fars, liée au Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), soutenant pour la plupart les vues de Téhéran sur les négociations nucléaires. Dans un article pour le National Interest, co-écrit avec Dina Esfandiary, elle a soutenu que l’Iran était « trop puissant » pour être contenu et que « Téhéran n’a besoin d’aucun accord pour s’autonomiser et renforcer son ancrage dans la région ».

L’Iran Experts Initiative, comme le révèle cette série de courriels et de communications, dévoile les efforts secrets du régime iranien pour façonner la politique et l’opinion publique américaines et européennes.

Ce que ces révélations représentent n’est que la surface visible d’un réseau beaucoup plus profond et complexe.

Dans ce rapport, notre objectif est d’examiner la formation et les activités du réseau d’influence iranien en Europe, en mettant en lumière la manière dont il a réussi à influencer les gouvernements européens, le Parlement européen, les groupes de réflexion, les médias et les universités dans l’élaboration de la politique étrangère européenne.

Nos recherches révèlent en outre que des membres de l’IEI ont également été vigoureusement engagés dans des attaques contre les groupes d’opposition iraniens, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) et le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), affirmant qu’ils n’avaient aucun soutien en Iran et les calomniant avec une série d’allégations provenant de Téhéran. Ainsi, ils ont fait valoir qu’il ne fallait pas les considérer comme une alternative démocratique viable au régime actuel en Iran.

Dans leurs écrits et discours, ils ciblent spécifiquement l’OMPI, la principale composante du CNRI, mais leur objectif englobe effectivement l’alternative démocratique au régime actuel.

Divulgation du rôle d’Adnan Tabatabai en Allemagne
À l’avant-garde de l’opération « Iran Experts Initiative (IEI) » en Allemagne se trouve Adnan Tabatabai, dont le rôle de défenseur du régime iranien a suscité des inquiétudes quant à la manipulation de l’opinion publique et de l’élaboration des politiques.

Fils de Sadeq Tabatabai, premier Vice-premier ministre iranien du nouveau régime en 1979 et en relation familiale avec le premier guide suprême, Khomeiny, Adnan Tabatabai a exercé une influence dans les médias allemands pendant des années.

Tabatabai, connu comme co-fondateur et PDG du Centre de recherche appliquée en partenariat avec l’Orient (CARPO), participe activement aux principales publications des médias allemands depuis 2016. Ses affirmations, à travers son travail, d’être un Iranien vivant à l’étranger avec une profonde compréhension de la région lui ont valu une crédibilité et un accès à des plateformes prestigieuses. Invité en tant que participant clé à plusieurs discussions sur l’Iran, notamment celles organisées par d’éminentes fondations telles que la Fondation Konrad Adenauer et la Fondation Friedrich Ebert, Tabatabai a indéniablement exercé une influence considérable dans l’élaboration des perspectives allemandes sur les affaires iraniennes.

Adnan Tabatabai a participé activement à divers événements au Parlement européen, où il a été invité à plusieurs reprises. Sa participation comprend les exemples notables suivants:

• Audition publique de la commission des Affaires étrangères « Partenariat stratégique avec le Golfe » – 22 mars 2022

• Audition publique de la sous-commission de sécurité et de défense « La mise en œuvre de l’accord de garanties du TNP avec la République islamique d’Iran » 17 février 2020

• Délégation du Parlement européen pour les relations en Iran – 16 juillet 2020

• Réunion conjointe entre la Délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Iran et la Délégation pour les relations avec l’Irak – 11 mai 2016

• « L’engagement de l’UE et les droits de l’homme en Iran » – organisé par l‘eurodéputée Jytte Guteland le 6 mars 2018

• « L’Iran, le Moyen-Orient et l’Europe, un an après le JCPOA » – accueilli par l‘eurodéputé Josef Weidenholzer le 1er février 2017

En plus de son implication active, Adnan Tabatabai est l’auteur de plusieurs rapports, dont au moins un pour la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) et l’Instituto Affari Internazionali (IAI) « La quête du lancement des processus d’intégration régionale en Asie occidentale et dans la péninsule arabique – 9 novembre 2020 », évoquée dans d’autres rapports politiques de l’UE.

Cependant, de récentes révélations issues de fuites de documents et d’échanges entre le régime iranien et ces « experts », découvertes par Iran International et Semafor, ont révélé l’implication de Tabatabai dans l’IEI depuis 2014. Ces documents exposent les objectifs de l’IEI, qui tournent principalement autour de maintenir la politique de complaisance de l’Occident envers le régime iranien, promouvoir le discours selon lequel le régime actuel n’a pas d’alternative et plaider pour la poursuite de l’accord nucléaire tout en exigeant la levée des sanctions.

Malgré ses dénégations, l’alignement de Tabatabai sur la rhétorique du régime iranien est devenu de plus en plus évident, en particulier dans ses articles et ses activités sur Twitter, qui reflètent une position anti-opposition cohérente, faisant écho aux sentiments des médias iraniens d’État.

Les implications des activités secrètes de Tabatabai vont au-delà de la simple rhétorique politique. Ils soulignent le réseau complexe d’influence soigneusement tissé par les lobbyistes iraniens, manipulant les récits médiatiques et les décisions politiques pour sauvegarder les intérêts du régime iranien.

Le cas d’Adnan Tabatabai nous rappelle brutalement les conséquences périlleuses d’une influence incontrôlée dans le domaine de la politique internationale. Il appelle à une vigilance accrue et à un examen critique des récits propagés par des sources faisant apparemment autorité, soulignant la nécessité de protéger l’intégrité du discours public contre les manipulations subtiles d’agendas cachés. Ce n’est que grâce à une opinion publique vigilante et informée que l’influence insidieuse d’individus comme Tabatabai pourra être réduite, ouvrant ainsi la voie à une compréhension plus transparente et plus équilibrée des questions géopolitiques complexes.

Aide financière du gouvernement fédéral allemand à Adnan Tabatabai et au Think Tank «CARPO »

De récentes enquêtes menées au Bundestag allemand ont mis en lumière le rôle d’Adnan Tabatabai et ses liens présumés avec le régime iranien. Le gouvernement fédéral allemand, en réponse à une série de questions, a fourni des informations cruciales sur la nature du financement de l’organisation et son engagement auprès de divers organismes gouvernementaux.

Selon la réponse du gouvernement , « CARPO » a reçu un soutien financier important du ministère fédéral des Affaires étrangères pour plusieurs projets s’étendant sur une période significative. Les projets, dont « Tafahom – Feuille de route de sécurité pour l’Asie occidentale et la péninsule arabique » et « Tafahom wa Tabadol – Renforcer le dialogue et la coopération multipistes en Asie occidentale et dans la péninsule arabique », ont reçu un financement d’environ 1,4 million d’euros et 900 000 euros respectivement de 2018 à 2021 et au-delà. En outre, l’organisation a participé à d’autres initiatives, telles que le projet « kull:tour », visant à mettre en réseau les travailleurs culturels de Bahreïn et des États du Conseil de coopération du Golfe.

Les récits déformés d’Adnan Tabatabai
Les écrits, discours et déclarations publiques d’Adnan Tabatabai ont contribué à façonner la perception du public, non seulement au sein des médias et des groupes de réflexion allemands, mais également sur diverses plateformes internationales. Un examen plus approfondi de ses récits révèle un effort systématique visant à discréditer les groupes et les activités prônant un changement de régime en Iran, tout en perpétuant un récit présentant le régime sous une lumière favorable.

La description que fait Tabatabai du processus de réforme en Iran constitue un élément clé de son récit, soulignant la nécessité de soutenir les soi-disant réformateurs du régime. Dans ses écrits, il positionne stratégiquement les réformateurs comme des figures essentielles au sein du pouvoir, les décrivant souvent comme des critiques ou des membres de l’opposition. Il défend l’idée selon laquelle un changement de politique en Iran peut être réalisé sous la direction de personnalités comme Rohani , passant ainsi sous silence les pratiques autoritaires et les violations des droits humains du régime.

En outre, Tabatabai est connu pour perpétuer des informations trompeuses, fabriquant souvent des résultats de sondages positifs visant à renforcer la popularité du régime. Il a sans vergogne encouragé des relations étroites avec le régime sous couvert d’échanges culturels, minimisant les politiques et les actions répressives ayant suscité des condamnations internationales.

Dans le contexte de la politique étrangère, Tabatabai a toujours imputé la responsabilité aux États-Unis la destabilisation du Moyen-Orient et d’avoir favorisé une guerre potentielle avec l’Iran. Ses efforts persistants pour présenter l’Iran comme une force stabilisatrice dans la région servent à renforcer la position internationale du régime et à favoriser sa coopération économique plus étroite avec les pays étrangers. Sa description de Qassem Soleimani, le défunt chef de la Force Qods, unité extra-territoriale du CGRI, comme une figure héroïque et un médiateur de paix omet commodément le rôle bien documenté de la Force Qods dans la génération de conflits régionaux et le soutien aux organisations terroristes.

Lorsqu’il s’adresse à l’opposition et aux manifestations iraniennes, le discours de Tabatabai prend une tournure particulièrement alarmante. Ses tentatives délibérées de calomnier le principal groupe d’opposition iranien, l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), au moyen d’accusations sans fondement de terrorisme et de comparaisons infondées avec des groupes extrémistes comme l’Etat islamique et les talibans, visent à délégitimer toute opposition au régime. Il minimise ou ignore commodément les exécutions massives des années 1980, obscurcissant encore davantage la sombre histoire de violations des droits humains du régime.

En 2019, il a été cité par l‘Association Nejat du régime (une organisation de façade anti-OMPI des services de renseignement, le Vevak ), disant : « En raison de son rôle dans la guerre Iran-Irak, le groupe est désormais plus détesté par les Iraniens qu’Al-Qaïda et Daech. Il a ajouté : « Il est fatal de croire qu’un tel groupe puisse influencer positivement le processus politique en Iran.»

Entre autres nombreux récits, en 2019, le Neue Zurcher Zeitung écrivait : « En raison de son rôle dans la guerre Iran-Irak, le groupe est « aujourd’hui plus détesté par les Iraniens qu’Al-Qaïda et l’EI », déclare l’expert iranien Adnan Tabatabai. Depuis 1981, le groupe utilise le nom euphonique de Conseil national de la Résistance (CNRI), mais ce conseil est entièrement dominé par l’OMPI. Bien que l’OMPI ait défendu la cause de la démocratie, de la liberté et des droits humains après avoir fui vers la France, il s’agissait avant tout de rhétorique. « Il est fatal de croire qu’un tel groupe puisse influencer positivement le processus politique en Iran », déclare Tabatabai. »

En réaction aux manifestations populaires en Iran, Tabatabai a activement plaidé en faveur de la retenue occidentale, s’alignant indirectement sur la répression sévère du régime contre les voix dissidentes. Ses tentatives visant à saper les revendications légitimes en décrivant les manifestations comme de simples expressions de mécontentement économique et social ont contribué à délégitimer les appels du peuple iranien à un changement politique fondamental.

Les schémas des récits de Tabatabai soulignent la nature systématique de la machine de propagande de Téhéran, employant des stratégies sophistiquées pour manipuler la perception du public tant au niveau national qu’international.

L’impact de Rouzbeh Parsi sur l’approche européenne à l’égard de l’Iran
Une personnalité notable liée à l’IEI est Rouzbeh Parsi. Parsi s’est fait connaître en faisant écho aux discours du régime iranien sur les principales plateformes européennes, notamment le Parlement européen, divers médias et des groupes de réflexion influents. Le rôle de Parsi dans l’amplification de la position du régime iranien sur des questions géopolitiques critiques constitue un exemple notable des efforts ciblés de l’IEI pour influencer les perspectives européennes sur l’Iran et sa politique.

Rouzbeh Parsi est le frère de Trita Parsi, ancienne chef du NIAC (National Iranian American Council).

La carrière de Parsi en tant qu’expert de l’Iran et du Moyen-Orient lui a donné accès à de prestigieux groupes de réflexion et plateformes européennes, lui permettant de plaider en faveur d’une approche de complaisance à l’égard du régime iranien. Ses apparitions au Parlement européen et ses contributions aux rapports de cette même institution ont suscité des débats sur l’influence du régime iranien sur les décisions politiques européennes.
Parsi a toujours présenté les questions liées à l’Iran d’une manière qui correspond étroitement aux objectifs politiques de Téhéran. L’accent qu’il mettait sur la promotion d’une coopération avec le régime et sa prétendue minimisation des graves violations des droits humains commises par le régime étaient des indications claires de ses analyses partiales.

Dans l’un de ses rapports pour le Parlement européen en 2016, intitulé « Une stratégie de l’UE pour les relations avec l’Iran après l’accord nucléaire » , Parsi a souligné les avantages potentiels d’une relation structurée entre l’Union européenne et le régime iranien. Il a également souligné la nécessité de l’implication de l’Iran dans la résolution des crises régionales telles que celles impliquant l’EI et la migration, suggérant qu’exclure l’Iran de ces discussions serait déraisonnablement coûteux, voire pratiquement impossible.

Ces perspectives ont conduit certains observateurs à se demander dans quelle mesure il a défendu les intérêts du régime iranien au sein des cercles politiques européens.

Les liens de Parsi avec son frère Trita Parsi, lobbyiste en chef du régime iranien et ancien chef du groupe de pression du Conseil national irano-américain (NIAC) à Washington, qui dirige aujourd’hui le Quincy Institute, sont une autre indication de l’influence potentielle du régime iranien sur la politique européenne.

Qui est Trita Parsi
Les inquiétudes et les débats autour de l’influence de l’Iran aux États-Unis constituent depuis longtemps une question importante ; le Conseil national irano-américain (NIAC) émerge comme un groupe de pression important promouvant les intérêts du régime iranien au sein du gouvernement et des médias américains.

Le NIAC se présente officiellement comme une organisation non partisane et à but non lucratif dédiée à la promotion des intérêts de la communauté irano-américaine. Cependant, ses actions ont souvent soulevé des questions quant à sa conformité avec la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) et d’autres lois américaines, dans la mesure où elle s’est constamment alignée sur les objectifs du régime iranien.

Les racines du NIAC remontent à Trita Parsi qui a lancé ses activités pro-Téhéran en 1997 avec la création des « Iraniens pour la coopération internationale » (IIC) en Suède. L’implication de Parsi dans la politique étrangère américaine est devenue plus évidente lorsqu’il était conseiller en politique étrangère de Bob Ney, ancien membre du Congrès de l’Ohio, qui a fait face à des accusations de corruption liées à la violation des sanctions en facilitant l’achat d’un avion pour le régime iranien.

Après son déménagement aux États-Unis en 2001, Parsi a assumé le poste de directeur du développement à l’American Iran Council (AIC), une organisation de défense pro-Iran. Ses activités ont ouvert la voie à la formation du Conseil national irano-américain (NIAC), dont l’objectif est de faire pression en faveur d’une politique américaine plus favorable à l’égard de l’Iran. Cependant, les controverses entourant les liens présumés du NIAC avec le régime iranien ont déclenché des critiques au sein de la communauté irano-américaine.

En 2008, un procès en diffamation entre le NIAC et l’un de ses détracteurs a abouti à la publication de documents internes, soulevant d’importantes questions sur les liens du NIAC avec le régime iranien. Ces documents ont révélé des échanges de courriers électroniques entre Parsi et Javad Zarif, alors ambassadeur d’Iran auprès des Nations Unies, suggérant que le NIAC opérait comme un lobby non déclaré violant potentiellement diverses lois.

De plus, l’accès direct de Parsi à de hauts responsables du régime iranien, notamment le président Mahmoud Ahmadinejad et le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a encore souligné les relations étroites entre le NIAC et le gouvernement iranien. En outre, le rôle du NIAC dans la facilitation des réunions entre les membres du Congrès et de hauts responsables iraniens a suscité des inquiétudes quant à son implication dans des discussions diplomatiques de haut niveau.

Malgré ces révélations, l’administration Obama s’est engagée auprès du NIAC, l’utilisant comme canal pour établir la communication avec les dirigeants iraniens. Cette relation a contribué à légitimer l’approche conciliante du président Barack Obama à l’égard de l’Iran, renforçant ainsi la position du NIAC en tant qu’acteur clé au sein de l’administration américaine.

En 2019, le NIAC ayant été dénoncé et discrédité en tant que lobby de Téhéran, Trita Parsi et d’autres ont lancé le Quincy Institute for Responsible Statecraft, financé par George Soros et Charles Koch, dans le but de poursuivre leur objectif sous couvert d’une centre de réflexion indépendant. Le Quincy plaide de facto en faveur d’une approche complaisante vis-à-vis de l’Iran dans la politique étrangère américaine. Les publications et les sources financières du groupe de réflexion ont conduit à des allégations selon lesquelles il fonctionnerait comme un groupe de pression sous l’influence et le contrôle du régime iranien.

L’alignement du Quincy Institute sur les points de discussion du régime iranien a attiré l’attention et les critiques, signalant les défis permanents posés par l’influence de l’Iran aux États-Unis. Alors que l’Iran et ses alliés utilisent diverses plateformes pour faire avancer leurs programmes, des questions continuent de surgir quant à l’ampleur et à l’impact de leur influence sur les politiques et le discours public américains.

Trita Parsi à Lausanne, en 2015 en compagnie de la délégation officielle iranienne
Lausanne, 2015, Trita Parsi (deuxième à gauche) avec Hossein Fereydoun (à droite), le frère de Hassan Rohani, alors président du régime iranien, et le négociateur nucléaire iranien Majid Takht-Ravanchi (deuxième à droite) pendant les négociations nucléaires en 2015.

Présence de Rouzbeh Parsi dans les cercles politiques européens
Rouzbeh Parsi, reconnu comme un expert de l’Iran et du Moyen-Orient, a joué un rôle crucial dans diverses réunions et conférences, s’efforçant d’influencer les décideurs politiques européens sur les questions concernant l’Iran. Au-delà de ces engagements, il a participé activement à plusieurs groupes de réflexion et organisations politiques, contribuant de manière significative au discours sur les relations du régime iranien avec les pays européens.

La présence de Rouzbeh Parsi au Parlement européen a été caractérisée par plusieurs apparitions de haut niveau en tant que conférencier invité. Aux côtés d’autres membres de l’IEI, Ellie Geranmayeh et Dina Esfandiary, Parsi a notamment participé à des discussions cruciales, comme aux auditions publiques de la commission des affaires étrangères sur la situation en Iran et les implications de l’accord nucléaire. En outre, sa participation à la préparation des analyses approfondies demandées par la commission des affaires étrangères du Parlement européen témoigne de son engagement actif dans l’élaboration des discussions politiques.

Rouzbeh Parsi (à gauche) et Ellie Geranmayeh, au Conseil européen des relations étrangères

Lire la suite 

7,062FansJ'aime
1,196SuiveursSuivre
0AbonnésS'abonner

Dernières nouvelles

Les États-Unis imposent de nouvelles sanctions au programme iranien de drones

Jeudi 25 avril, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions aux régimes iranien et russe. Selon un communiqué de l'Office...

Le régime iranien condamne à mort le chanteur Toomaj Salehi

Amir Reisian, l'avocat de Toomaj Salehi, affirme que le soi-disant « Tribunal révolutionnaire », dans un geste « sans...

L’Iran est confronté à une grave pénurie de médicaments et à un manque de financement gouvernemental

La Commission de santé et de traitement du Majlis (parlement) du régime iranien a récemment publié un rapport soulignant...

Le Sénat approuve des mesures visant le régime iranien

Dans une démarche résolue démontrant l’unité bipartite face aux actions du régime iranien, la Chambre des représentants des États-Unis...

Grossi : L’Iran sera à quelques semaines d’avoir suffisamment d’uranium enrichi pour fabriquer une bombe atomique

Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré que l'Iran n'est qu'à quelques semaines...

Au cours des deux dernières années, 8 millions de personnes se sont ajoutées à la population pauvre de l’Iran

Selon les informations analysées par le journal officiel Etemad concernant les données sur le taux de pauvreté, une augmentation...

Doit lire

Les prix des loyers des logements atteignent un niveau record en Iran

Après les affirmations d'Ehsan Khandouzi, ministre de l'Économie du...

Les agriculteurs reprennent leurs manifestations à Ispahan

Les agriculteurs reprennent leurs manifestations à Ispahan et les...

vous pourriez aussi aimer EN RELATION
Recommandé pour vous