Des rapports récents indiquent une intensification des efforts secrets du régime iranien pour accéder aux ressources d’uranium et d’or de pays africains comme le Niger.
Le Wall Street Journal a récemment rapporté, citant des responsables du Niger et des États-Unis, que le Niger avait décidé de mettre fin à son alliance antiterroriste avec Washington.
En août 2023, la garde présidentielle du Niger a lancé un coup d’État militaire contre le président Mohamed Bazoum.
Dès le départ, il était évident que la domination militaire dans cette ancienne colonie française pourrait compliquer les efforts occidentaux visant à aider les pays d’Afrique de l’Ouest à combattre les insurrections extrémistes qui se sont propagées depuis le Mali au cours de la dernière décennie.
La décision du Niger de mettre fin à sa coopération militaire avec les États-Unis porte un coup dur aux efforts déployés par les États-Unis pour contenir l’insurrection extrémiste généralisée dans la région du Sahel ouest-africaine.
Selon le Wall Street Journal, cette décision pourrait avoir un impact sur la base de 110 millions de dollars établie par les États-Unis au Niger pour faire fonctionner des drones de surveillance au-dessus de l’Afrique de l’Ouest.
De plus, cela pourrait forcer plus de 600 soldats américains stationnés au Niger à quitter le pays.
Des inquiétudes surgissent concernant le transfert d’uranium du Niger vers l’Iran.
Le Wall Street Journal rapporte que de hauts responsables américains et d’autres pays occidentaux ont récemment obtenu des informations indiquant que le gouvernement militaire nigérien envisageait secrètement de conclure un accord avec l’Iran, accordant au régime iranien l’accès à certaines des vastes réserves d’uranium du Niger.
Selon ce rapport, les négociations en vue d’un tel accord se sont poursuivies lors d’une réunion entre le Premier ministre nigérien Ali Lamine Zeine et l’Iranien Ebrahim Raisi à Téhéran le 25 janvier.
Le Wall Street Journal continue que les deux parties ont signé un accord préliminaire permettant à Téhéran d’acquérir de l’uranium au Niger.
L’Agence internationale de l’énergie atomique, l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, avait auparavant supervisé l’extraction d’uranium en Iran et la production de yellowcake par le pays, mais Téhéran a mis fin à cette surveillance.
Les rapports sur les efforts de l’Iran pour accéder à l’uranium au Niger datent de l’année dernière et après le coup d’État militaire dans le pays.
Des rapports similaires ont été publiés il y a plus de dix ans lorsque Mahmoud Ahmadinejad, alors président iranien, s’est rendu au Niger.
Selon des informations de l’agence de presse française citant des responsables nigériens, en 1984, le régime iranien a demandé au gouvernement militaire nigérian d’acheter de l’uranium.
L’avidité de l’Iran s’étend à d’autres pays africains.
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, trois pays voisins de la côte ouest africaine, sont actuellement dirigés par des putschistes et le régime iranien a établi des relations étroites avec eux.
Le Burkina Faso est un important producteur d’or au monde mais ne possède pas encore de mines d’uranium.
Ces dernières années, divers rapports ont été publiés sur la présence de traces d’uranium dans certaines régions du Burkina Faso.