La frénésie meurtrière en Iran fait chaque jour son lot de victimes. Le nombre total des exécutions depuis le début de l’année a atteint les 401 pendaisons. Depuis la parodie électorale de la présidentielle, le rythme des exécutions s’est accéléré et a atteint un record sans précédent de 101 pendaisons pour le seul mois de juillet. La majorité des victimes sont des jeunes, mais comporte également des femmes et des mineurs au moment des faits.
Dans un cas scandaleux, Javad Mear, un ressortissant pakistanais arrêté à 13 ans, a été pendu le 24 juillet dernier après avoir été détenu pendant huit ans dans la prison de Zahedan. Le 10 août, Alireza Tajiki, un jeune prisonnier arrêté à l’âge de 15 ans, a été exécuté après six ans d’emprisonnement à la prison Adelabad de Chiraz. Ce crime a eu lieu malgré les exhortations répétées de la famille et des organisations de défense des droits de l’Homme pour éviter ce drame.
Les médias iraniens ont évoqué le chiffre de 5000 prisonniers dans le couloir de la mort en Iran qui ont entre 20 et 30 ans. (L’agence de presse officielle Mehr, le 23 novembre, 2016) En plus des conditions carcérales intolérables, les prisonniers sont sévèrement battus et torturés dans les dernières heures qui précèdent leur exécution.
La répression de la population se traduit également par des châtiments corporels cruels en publique. Ces dernières semaines sept personnes ont été fouettées en publique à Ghouchan et vingt autres à Ghazvine.
Les plus de 3100 exécutions durant le mandat du « modéré » Hassan Rohani, confirment que la modération et le réformisme ne sont qu’un mirage dans le système islamiste au pouvoir en Iran. Le régime qui crainte des soulèvements populaires similaires à 2009, cherche à créer un climat de terreur, notamment en ayant recours aux exécutions massives et arbitraires.
Les organes des droits de l’homme de l’Onu et le Conseil de sécurité doivent prendre des mesures adéquates pour sanctionner les dirigeants iraniens pour violation aggravée des droits de l’homme en Iran.