Un tribunal iranien a condamné à mort le prisonnier politique Mohammad Ali Tehari, a annoncé dimanche son avocat aux agences de presse.
Mahmoud Alizadeh Tabatabaei a déclaré à Associated Press que le tribunal a condamné son client à mort pour « instauration d’un culte ». Taheri, âgée de 61 ans, a été détenu en isolement cellulaire pendant plus de six ans dans la prison d’Evine à Téhéran.
Dans un appel urgent lancé en juillet, Amnesty International avait prévenu que M. Ali Taheri encourait la peine de mort : « Mohammad Ali Taheri a été inculpé de plusieurs infractions, dont « diffusion de la corruption sur terre » et « outrage aux valeurs sacrées de l’islam », pour lesquelles un tribunal révolutionnaire l’a condamné en octobre 2011 à cinq ans de prison, tout en indiquant avoir besoin d’un complément d’enquête avant de se prononcer sur le premier chef d’accusation.
Les pasdaran ont alors rouvert l’enquête. Pendant ce temps, la détention à l’isolement de Mohammad Ali Taheri a été prolongée à plusieurs reprises. Cet homme a finalement été condamné à mort en juillet 2015 pour « diffusion de la corruption sur terre » – pour avoir fondé le groupe spirituel Erfan e Halgheh – et promotion de croyances et pratiques que les autorités estiment « perverses » et voient comme une tentative visant à « renverser sans violence » le gouvernement en affaiblissant les convictions religieuses de la population. »
Dimanche, un groupe de partisans de M. Taheri s’est rassemblé à l’extérieur du « Tribunal révolutionnaire » à Téhéran pour protester contre sa condamnation à la peine de mort. Ces dernières semaines, les autorités ont arrêté des douzaines de ses partisans qui protestent contre les mauvais traitements qui lui sont infligés.