AP, 26 juillet – Le ministère des Affaires étrangères a convoqué jeudi matin le chargé d’affaires iranien à Paris afin de lui faire part de l' »extrême préoccupation » de la France après l’exécution le 22 juillet de 12 Iraniens auxquels était notamment reprochée leur homosexualité.
« La France, qui, comme ses partenaires européens, s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances et en tous lieux, condamne » ces mises à mort, a déclaré le ministère dans un communiqué. « La France relève avec une préoccupation particulière qu’un officiel iranien avait annoncé le 10 juillet que l’orientation sexuelle des condamnés figurait parmi les chefs d’inculpation. »
Des organisations de défense des droits des homosexuels avaient reproché à la France son mutisme sur cette affaire ces derniers jours.
Paris dit avoir rappelé au diplomate iranien son « opposition à la peine de mort en toutes circonstances », son « engagement en faveur de son abolition universelle », son « attachement au respect, par les autorités iraniennes, de leur moratoire de 2002 sur les lapidations », et son « appel à ce qu’aucune autre condamnation à la lapidation ne soit exécutée ».
La France s’inquiète d’autant plus que les 12 exécutions « viennent s’ajouter à la lapidation pour adultère d’un homme le 5 juillet et pourraient annoncer d’autres exécutions ». AP