AFP: Les Etats-Unis ont réitéré mercredi leur appel aux autorités iraniennes pour qu’elles permettent aux services consulaires suisses de rencontrer la journaliste américano-iranienne Roxana Saberi, détenue depuis fin janvier en Iran.
"Nous continuons à appeler le gouvernement iranien, par l’intermédiaire des Suisses, d’accorder un accès consulaire à Roxana Saberi", a déclaré un porte-parole du département d’Etat, Gordon Duguid, au cours d’un point de presse.
"Elle a eu accès à un soutien légal, une chose que nous avions demandé au début. Mais nous tentons actuellement d’obtenir un accès consulaire, que nous considérons comme particulièrement nécessaire à ce stade", a-t-il ajouté.
Le père de la jeune femme de 31 ans, Reza Saberi, a rencontré des responsables du département d’Etat mardi à Washington pour exprimer son inquiétude, a précisé le porte-parole.
Selon sa famille, Roxana Saberi subit une grande pression psychologique et semble être mentalement "en danger" du fait de son incarcération.
"Elle subit une grande pression psychologique et semble actuellement être en danger" mentalement, écrivent les parents de la jeune femme dans une lettre ouverte publiée récemment qui demande au Guide suprême de la révolution islamique d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, de libérer leur fille.
"Nous sommes très inquiets pour sa santé et craignons qu’il lui arrive quelque chose de tragique", poursuit la lettre.
L’agence de presse iranienne Isna avait rapporté le 9 mars des propos du procureur adjoint de Téhéran Hassan Haddad annonçant la libération de Roxana Saberi "d’ici quelques jours". Mais elle n’a toujours pas été libérée.
Roxana Saberi, née et élevée aux Etats-Unis, a été accusée par les autorités iraniennes de travailler "illégalement" en Iran depuis le retrait de son accréditation par les autorités en 2006.
25 mars 2009 (AFP)