AFP, 18 octobre 2008 – Le GAFI, organisme réunissant 34 pays et les grandes institutions financières a épinglé vendredi à Rio de Janeiro l’Iran, l’Ouzbékistan et le Pakistan pour leurs efforts insuffisants dans la lutte contre le financement du terrorisme.
"Le cas de l’Ouzbékistan a été le point le plus sensible de la réunion, le cas le plus discuté par les représentants des 34 pays membres, parce qu’il a empiré", a déclaré à l’AFP, M. Bernardo Motta, adjoint du président du Groupe d’Action Financière (GAFI), à l’issue d’une réunion plénière jeudi et vendredi de cet organisme intergouvernemental.
Le GAFI a publié une Déclaration, dans laquelle il se dit "de plus en plus préoccupé par la menace grave qui continue de peser sur lintégrité du système financier international en raison des échecs successifs de lOuzbékistan dans le rétablissement de son régime de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme."
Le GAFI appelle avec insistance tous les États à renforcer leurs mesures préventives afin de protéger leur secteur financier de ce risque.
Une action urgente est nécessaire pour faire face à cette vulnérabilité et afin que ce pays d’Asie centrale se conforme aux normes internationales, souligne la déclaration.
Le GAFI, dont la présidence est exercée par le Brésil en 2008 et 2009, se félicite par ailleurs "du récent engagement de lIran auprès de la communauté internationale en matière de lutte contre le blanchiment" mais reste "particulièrement inquiet" du manque defforts réalisés par Téhéran en ce qui concerne le financement du terrorisme.
Cela constitue "une menace grave et persistante pour lintégrité du système financier international", selon la déclaration.
Le GAFI réitère que le Pakistan et Sao Tomé et Principe "représentent des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme".
Outre les représentants des 34 pays du GAFI, le FMI, la Banque Mondiale et l’OCDE notamment, ont participé à la réunion de Rio.