Le ministère iranien de la Défense a annoncé une augmentation de 40 % de ses ventes d’armes aux pays étrangers au cours des 11 derniers mois. Des rapports suggèrent que Téhéran a transféré environ 400 missiles balistiques, principalement de la famille Fateh-110, dont le Zolfaghar, vers la Russie. Le Zolfaghar a une portée de 300 à 700 km (186 à 435 miles).
Malgré l’augmentation des ventes d’armes, le ministère iranien de la Défense et les Gardiens de la révolution (CGRI) se sont abstenus de commenter la question. Les expéditions ont commencé début janvier, à la suite d’un accord finalisé lors de réunions entre les responsables militaires et sécuritaires iraniens et russes tenues à Téhéran et à Moscou l’année précédente.
Les responsables militaires iraniens ont confirmé plusieurs expéditions de missiles, transportées soit par bateau via la mer Caspienne, soit par voie aérienne. La levée des restrictions du Conseil de sécurité de l’ONU sur les exportations de missiles iraniens en octobre a été notée, mais les États-Unis et l’Union européenne ont maintenu leurs sanctions sur le programme de missiles balistiques de l’Iran en raison de préoccupations concernant les exportations d’armes vers des mandataires du Moyen-Orient et vers la Russie.
Malgré les conflits en cours, l’Iran n’a cessé de fournir des drones et des missiles à la Russie. Cela inclut les drones Shahed, qui ont joué un rôle dans les attaques à longue portée menées par Moscou contre les territoires ukrainiens pendant le conflit russo-ukrainien. En décembre, l’armée de l’air ukrainienne a signalé que la Russie avait déployé 3 700 drones Shahed dotés d’une portée étendue et de capacités destructrices.
La volonté de l’Iran de nouer des liens plus profonds avec la Russie et la Chine pour contrecarrer les sanctions américaines et l’isolement politique est évidente. En novembre, l’Iran a finalisé des accords avec la Russie pour l’achat d’avions de combat Su-35, d’hélicoptères d’attaque Mi-28 et d’avions d’entraînement des pilotes Yak-130.