Voice of America, Paris, 26 janvier De Lisa Bryant Selon le président du Pakistan, Perviz Musharraf, lIran ne devrait pas être autorisé à se procurer des armes nucléaires. Le général Musharraf sest exprimé depuis Davos, en Suisse, alors que lOccident et lIran sont toujours en désaccord total à propos du programme denrichissement nucléaire de Téhéran.
Prenant la parole lors dune session au Forum Économique Mondial, le président Musharraf a justifié lacquisition darmes nucléaires par son propre pays en 1998 en la décrivant dacte défensif légitime de dissuasion.
Voisine et rivale du Pakistan, lInde, possède également des armes nucléaires. Mais le président Musharraf a émis des doutes quant au droit de lIran de poursuivre un programme darmes nucléaires.
« Chaque pays a le droit de défendre sa sécurité si elle est menacée. Donc, techniquement, je dirais que si la sécurité de lIran est menacée, ils ont le droit davoir recours au nucléaire. Dans les circonstances actuelles, je ne pense pas que leur sécurité soit menacée. En conséquence, je présume quils nont pas besoin davoir recours au nucléaire », a-t-il déclaré.
Le général Musharraf est un des dirigeants musulmans à sêtre exprimés à ce sujet pendant la session spéciale à Davos. Dautres présents au forum, dont la reine Rania de Jordanie et le président de lAssemblée Nationale dIrak, ont rejeté lidée dun quelconque gouvernement possédant des armes nucléaires.
Cest aussi ce qua affirmé le président afghan Hamid Karzai : « A mon avis, aucun pays ne devrait devenir une puissance nucléaire ».
Leurs commentaires surviennent alors que lIran et les États-Unis ont exprimé leur intérêt pour une proposition de la Russie visant à résoudre le conflit nucléaire. Moscou a suggéré que le combustible nucléaire iranien soit enrichi sur le sol russe.
LIran prétend que son programme denrichissement a des objectifs civils pacifiques, mais les gouvernements occidentaux craignent quil soit utilisé pour développer une arme nucléaire.