Iran Focus, 17 octobre 2008 – Le groupe parlementaire pour un Iran libre et démocratique a tenu le 15 octobre à l’Assemblée nationale un colloque sur l’avenir de l’Iran. Le colloque a permis d’analyser la situation en Iran et mieux connaître la Résistance iranienne.
La situation des droits de l’homme s’est aggravée en Iran. Plus de 250 personnes ont été exécutés depuis le début de l’année dont des mineurs.
Ces dernières semaines, l’Iran a été ébranlé par de vastes mouvements de grèves. Les commerçants se sont mis en grève à Ispahan (centre de lIran), Chiraz (sud), la ville sainte de Machad (nord-est) et Qazvine au nord-ouest de la capitale. Enfin une grève a paralysé le bazar de Téhéran, important centre économique du pays suite à la hausse des taxes.
Les protestations des étudiants se multiplient. Le 9 octobre des étudiants de l’Université de Chiraz ont interrompu le discours de président du Majlis, Ali Laridjani au cri de : « Mort au dictateur », « Libérez tous les étudiants emprisonnés », « Nous ne voulons pas d’un parlement nommé par le pouvoir.» En moyenne on compte 4700 manifestations par an contre le pouvoir en Iran, souvent réprimées durement.
A l’issue de ce colloque le groupe parlementaire pour un Iran libre, démocratique et laïc a pris acte de la visite d’une mission d’information de l’Assemblée nationale à Téhéran. Selon les médias " les députés français en mission d’étude en Iran ont conclu leur visite avec l’impression que Téhéran n’était pas prêt à changer sa position sur son programme nucléaire".
Le régime au pouvoir en Iran et toutes ses institutions, dont les membres ne sont pas élus selon les règles démocratiques reconnues, se sont engagés dans un programme nucléaire dangereux pour se doter darmes nucléaires, à l’encontre de toutes les demandes internationales.
La rhétorique de ce régime cherchant à tromper les pays occidentaux sur ses ingérences en Irak, en Afghanistan et au Proche- Orient ne trompe plus. L’échec de la visite d’une délégation parlementaire française montre que la politique de complaisance dans laquelle certains avaient beaucoup d’espoir ne débouche sur rien.
En juillet dernier, plus de deux cents députés de l’Assemblée nationale de tous les groupes politiques ont signé une déclaration disant qu’ " une politique réaliste pour la France, serait de soutenir les objectifs dinstauration de la démocratie et les droits de lHomme en Iran, ainsi que la paix et la stabilité dans la région du Moyen-Orient présentés par le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) et sa présidente élue Mme Maryam Radjavi".
L’inscription injuste de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI- principale composante du CNRI) sur la liste des entités terroristes de l’UE, annulée par les tribunaux britanniques et européens, entrave la réalisation de ces objectifs. De plus c’est un prétexte pour le régime iranien afin d’accentuer la pression sur les membres de l’opposition résidant au camp Achraf en Irak comme réfugiés politiques protégés par la 4e Convention de Genève.
Les valeurs républicaines et l’intérêt de notre pays, nous conduisent à opter pour une nouvelle politique vis-à-vis de l’Iran tenant compte des aspirations de dizaines de millions d’Iraniens à la liberté et à la démocratie. Le Groupe Parlementaire de l’Assemblée Nationale pour un Iran libre, démocratique et laïc souhaite que la principale opposition au régime des mollahs soit auditionnée par la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.
Le groupe parlementaire appelle à un dialogue avec le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) dans la recherche d’une solution fiable iranienne à la crise engendré par ce pays.