Iran Focus, 3 février 2009 – Les employés de laciérie d’Ispahan, au centre de l’Iran, ont entamé une grève de la faim symbolique, le 28 février 2009, qui se poursuivra pendant deux semaines. Aucun repas ne sera servi à l’usine selon les informations venant d’Iran.
Le mouvement a été lancé en signe de protestation contre les mauvaises conditions de travail et les discriminations évidentes ou voilées contre les travailleurs. Ils protestent également contre un large écart de salaires entre temps plein et temps partiel (en moyenne près de 300 $), ainsi que le manque de sécurité de l’emploi.
Laciérie dIspahan emploie plus de 10.000 salariés à temps plein et 8000 à temps partiel.
Le 2 décembre 2008, un millier de travailleurs avaient dressé des barrages sur le principal axe routier Ispahan-Chahr-e Kord dans le cadre des protestations concernant les salaires.
Ces deux derniers mois, les travailleurs en colère et démunis ont organisé des protestations dans les usines et ateliers dans diverses villes à travers le pays contre le manque de sécurité de l’emploi, les salaires non payés et limpossibilité de subvenir aux besoins minimum pour eux-mêmes et leurs familles. Il sagit notamment des salariés du complexe de sucre de Haft-Tapeh dans la province du Khouzistan, de lusine doléoduc dAhwaz, de la filature et des entreprises de tissage de Meh Nakh et Farnakh à Qazvine, la filature de coton Khavar, les piles Pars de Qazvine, lusine Korom de produits chimiques de Sari, lentreprise de textile Chabestar, l’usine de plomb et de zinc Zandjan, lusine d’huile végétale de Qou, et lusine de Kecht-o-San’at dans le nord.
M. Abbas Davari, président de la commission du travail du Conseil national de la Résistance iranienne, a condamné les violations systématiques des droits des travailleurs au cours des trente années de régime des mollahs, en particulier la violation de divers accords de travail comme ceux liés aux salaires, des droits de protester et de faire grève, et les droits de créer des syndicats indépendants du régime, entre autres. Il a appelé toutes les organisations internationales des droits de l’homme et syndicats à soutenir les protestation de travailleurs iraniens, tout en adoptant des mesures immédiates pour garantir le respect de leurs demandes minimales.