Iran Focus : Rajab-Ali Mazrouie, un responsable du Front de la participation, un groupe proche de Hachemi Rafsandjani a affirmé que plusieurs responsables de ce mouvement et des partisans de Mir Hossein Moussavi, candidat à l’élection présidentielle de vendredi en Iran, ont été arrêtés samedi après-midi.
Parmi les personnes arrêtées figurent Mohsen Mirdamadi, chef du Front, proche de l’ancien président Mohammad Khatami, Mostapha Tadjadeh (ancien vice-ministre de l’Intérieur), Mohsen Aminzadeh (ancien vice-ministre des Affaires étrangères), Abdollah Ramezanzadeh (porte-parole du gouvernement de M. Khatami), Saïd Shariati, Zohreh Aghajari et Behzad Nabavi.
Ils sont membres du Front de la participation et de l’Organisation des Moudjahidine de la révolution islamique, un groupe qui soutenaient Moussavi à l’élection présidentielle du 12 juin remportée par le président sortant Mahmoud Ahmadinejad.
L’annonce des résultats officiels avait provoqué samedi des émeutes en plein coeur de Téhéran et des accusations de tricherie.
Une figure de lopposition organisée au régime de Téhéran, Maryam Radjavi, avait estimé que la reconduction d’Ahmadinejad entraînera une montée soudaine de la répression des opposants, de vastes purges internes et des opérations chirurgicales au sein du régime.
L’agence de presse Fars, affiliée au Corps des gardiens de la révolution (Pasdaran), a qualifié le résultat de lélection et la reconduction d’Ahmadinejad de «troisième révolution» et du début d’une «grande opération chirurgicale». Jadis Khomeiny avait qualifié la prise de l’ambassade américaine à Téhéran de «deuxième révolution».
« Les révélations des scandales au sein du régime et l’escalade de ses luttes intestines, ont porté un coup décisif à l’ensemble de la théocratie, dont les conséquences pousseront le régime à intensifier les crises. C’est le début de la fin du régime des mollahs – un fascisme religieux isolé et monolithique », a conclu Mme Radjavi, présidente du Conseil national de la Résistance dIran (CNRI)