WASHINGTON, 4 avr 2012 (AFP) – Un groupe de pression américain, l’UANI, a appelé mercredi le constructeur automobile français Renault et son allié japonais Nissan à quitter l’Iran, pays suspecté de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
Dans une lettre ouverte au PDG de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, le groupe de pression United Against Nuclear Iran (UANI) affirme que « les activités de Renault en Iran renforcent directement la capacité du régime iranien à développer son programme illégal d’armement nucléaire, à soutenir le terrorisme et à réprimer brutalement le peuple iranien ».
Alors que d’autres groupes industriels ont choisi de quitter l’Iran pour éviter de cautionner ce régime, et que de nombreux pays imposent des sanctions à l’Iran, Renault a doublé sa production en Iran de quelque 50.000 véhicules en 2010 à 93.578 en 2011, précise cette lettre signée d’un ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’Onu, Mark Wallace.
L’UANI juge « troublant » que Nissan obtienne le juteux contrat du nouveau taxi de New York, qui devrait lui rapporter environ un milliard de dollars, alors que le groupe poursuit ses activités en Iran.
« L’argent des contribuables new-yorkais ne devrait pas profiter à une entreprise comme Nissan qui s’associe à un régime qui est le plus important soutien au terrorisme et qui a formé une alliance avec al-Qaeda », précise le groupe.
La semaine dernière, l’UANI s’en était prise à un autre constructeur automobile français, Peugeot-PSA. Il estimait que le nouvel investissement de GM dans Peugeot-PSA, dans le cadre de leur accord de coopération, devait faire l’objet d’une enquête pour voir s’il enfreint les sanctions américaines sur l’Iran du fait des ventes de PSA dans le pays.