L’ancien secrétaire d’État américain à la sécurité intérieure, Tom Ridge, a écrit un éditorial dans The Washington Times jeudi que la condamnation du régime iranien de la fusillade d’Orlando devait être vue avec l’arrière-plan de son statut d’État sponsor du terrorisme le plus actif au monde.
Il a écrit qu’« il est difficile d’imaginer une expression de sympathie plus hypocrite », ajoutant que l’occident ne doit pas tomber pour les sourires trompeurs du régime terroriste iranien.
« La condamnation d’Orlando a été émise par le gouvernement du président Hassan Rohani, connu pour tenir un discours beaucoup plus amical que son prédécesseur. C’était beaucoup plus évident lors des négociations sur le nucléaire en juillet dernier. Mais rien ne justifie les déclarations de M Rohani et de ses collègues qu’ils représentent la modération, pas même l’accord sur le nucléaire ni aucune déclaration ultérieure. »
« En effet, rien que la semaine dernière, les inspecteurs de l’agence internationale de l’énergie atomique ont confirmé que des traces d’uranium synthétique avaient été trouvées à Parchin, au sud-est de Téhéran, indiquant que Téhéran était en train de développer un programme nucléaire. »
« M Rohani lui-même a contribué à une montée de la propagande, déclarant qu’à la fin mai, par exemple, les négociations sur le nucléaire représentaient un « tournant historique », principalement parce que cela constituait la défaite des « complots du sionisme et de l’arrogance [de l’occident]. »
« M Rohani est arrivé au pouvoir grâce à des promesses non seulement d’une nouvelle ouverture avec la communauté internationale, mais aussi de réformes domestiques, de la libération des prisonniers politiques et généralement d’une société iranienne plus libre. Trois ans plus tard, et un an avant sa réélection, rien de ceci n’est arrivé. Bien au contraire, selon les experts tels que le rapporteur spécial des Nations-Unies sur les droits de l’homme en Iran, la situation n’a fait que s’empirer de plusieurs manières cruciales. »
« Le taux d’exécution s’est envolé. Quelque 2600 personnes ont été exécutées depuis que Rohani est entré en fonction, dans un pays qui détient déjà le record du nombre d’exécutions par habitant dans le monde. »
Le gouverneur Ridge a ajouté que c’est tristement possible que « ceux qui ne prêtent pas attention aux circonstances à l’intérieur de la République islamique puissent être trompés par la déclaration sur Orlando et amenés à penser que les réformes domestiques vont encore arriver. Certains législateurs occidentaux ont eu ce sentiment après l’élection de M Rohani, et une nouvelle fois après les négociations sur le nucléaire. »
« De telles prédictions se sont révélées fausses à chaque fois. Il serait ridicule de laisser la dernière déclaration du gouvernement Rohani faire renaître cet optimisme. Et à ce stade, nous devrions être en mesure de ne pas faire trop attention aux commentaires hypocrites de Téhéran. Nous devrions faire plus attention aux voix de la population iranienne, comme les dizaines de milliers d’opposants iraniens qui se réuniront à Paris le 9 juillet pour un rassemblement international en soutien au Conseil national de la Résistance iranienne. »
« À l’inverse des tentatives de Téhéran de masquer les abus constants sous une effusion de sentiments vide de sens, le rassemblement soulignera une série d’exemples concrets des violations des droits de l’homme du régime iranien, des actes terroristes, de son soutien continu au régime Assad qui a tué un quart de millions de personnes, et des expressions de la même idéologie empoisonnée qui a apparemment motivé le tireur d’Orlando. »
Il a ajouté : « Tout ceci servira à mettre en valeur un point que le Conseil national de la Résistance iranienne a exprimé à plusieurs reprises alors que les politiques occidentaux cherchaient des ouvertures avec l’Iran : nous ne pourrons pas vaincre l’extrémisme islamique à l’échelle mondiale à moins que nous le combattions sur tous les fronts, que cela soit dans une tuerie d’un tireur isolé ou dans les sourires trompeurs d’un État terroriste. »
Tom Ridge est l’ancien premier secrétaire d’État à la sécurité intérieure des États-Unis et le gouverneur de Pennsylvanie.