Iran Focus – Une députée suédoise du parti de gauche a soumis au parlement la question de la grève de la faim des détenus politiques à la prison d’Oroumieh dan le nord-ouest de l’Iran. Amineh Kakabaveh du parti de gauche a déposé un projet écrit expliquant que le régime iranien exerce des pressions sur les Kurdes et les prisonniers.
Elle y ajoute que les socialistes, les militants syndicaux, des droits humains, les étudiants, les membres des minorités ethniques kurdes et baloutches, qui demandent l’égalité et la démocratie, subissent la répression du régime iranien, qui les arrêtent et les exécutent.Elle a ajouté que depuis son arrivée à la présidence, Rohani a accru les pressions et les violations des droits humains et les exécutions.
Elle a évoqué le cas de 29 prisonniers politiques kurdes qui sont en grève de la faim depuis 30 jours pour protester contre les pressions inhumaines de la dictature religieuse.
Par ailleurs Amnesty International a alerté l’opinion publique sur la menace des autorités iraniennes d’expédier l’exécution de 10 condamnés à mort, en représailles à leur grève de la faim. “Nous demandons aux autorités de commuer immédiatement les condamnations à la peine capitale prononcées contre ces hommes”, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
“ Il est vraiment déplorable que les autorités iraniennes jouent de la sorte avec la vie de ces hommes. Recourir à des menaces de mort dans le but de réprimer la grève de la faim des prisonniers ne fait que souligner à quel point le système pénal iranien est vicié”, a-t-elle ajouté.
L’un de ces 10 prisonniers, Saman Naseem, a été condamné à mort en 2013 pour son implication dans des activités armées contre l’État, après avoir semble-t-il pris part, alors qu’il était encore mineur, à une fusillade lors de laquelle un membre des gardiens iraniens de la révolution a été tué.
Des détenus du quartier n° 12 de la prison centrale d’Oroumieh ont entamé une grève de la faim afin de protester contre la décision de transférer 40 prisonniers condamnés pour des crimes graves, tels que le meurtre et le vol à main armé, dans leur quartier, craignant la détérioration de leur sécurité.
Les autorités carcérales auraient en outre soumis les grévistes de la faim à des passages à tabac et à d’autres mesures punitives, et menacé de les transférer dans des prisons loin de tout, dans le sud du pays, afin de les forcer à mettre un terme à leur grève de la faim.
Ces prisonniers, qui appartiennent tous à la minorité kurde d’Iran, affirment qu’ils poursuivront leur grève de la faim jusqu’à ce que les autorités cessent de maltraiter les prisonniers. Les grévistes de la faim qui ne sont pas condamnés à mort purgent des peines allant de six mois à 34 ans de prison.
« La peine de mort est un châtiment cruel et inhumain, quelles que soient les circonstances. Au lieu de menacer ces prisonniers d’exécution, les autorités doivent commuer leur condamnation à mort et s’assurer qu’ils soient traités avec humanité « , a martélé Hassiba Hadj Sahraoui.