
Le dimanche 13 septembre, dans l’après-midi, le prisonnier politique et syndicaliste de BPT, Shahrokh Zamani, a étrangement perdu la vie dans la prison Gohardachte. Son compagnon de cellule à la Hall, section 4, a trouvé son corps à 17 heures dans le lit de la prison avec la bouche pleine de sang et des contusions sur le corps. Ce même jour, il était resté jusqu’à 10 heures avec ses compagnon de cellule et comme d’habitude il était en en forme et joyeux. Il faisait régulièrement du sport.
Selon ses compagnons de cellule, « à 10 heures du matin il était avec ses amis et bien joyeux. Il faisait du sport régulièrement au moment de la promenade quotidien mais ce jour-là et à cette heure il était absent. Enfin quand on est allé voir dans chambre, on l’a retrouvé mort. Il s’est avéré qu’il était mort depuis plusieurs heures et son corps était sec et noir ».
À sa mort Shahrokh Zamani en était aux quatrièmes années de son emprisonnement sans avoir jamais eu la permission de quitter la prison. Le responsable de la prison l’a empêché d’assister au mariage de sa fille. Il a même été privé d’assister à l’enterrement de sa mère.
Le tribunal révolutionnaire de Tabriz a condamné Shahrokh Zamani à 11 ans de prison pour « propagande contre l’État et trouble contre la sécurité de l’État. La sentence a été confirmée par la cour d’appel.
Arrêté le 4 juin 2011 par le raid des agents du Ministère de renseignements, Shahrokh Zamani, a été transféré au renseignement de Tabriz et a subi des tortures sauvages, des voies de fait et a été transféré à Tabriz, en passant 36 jours à l’isolement. Il a subi toute sortes de tortures physiques et psychologiques exercées par les bourreaux du renseignement et des intégristes a passé 36 jours en isolement. Après falsification de son dossier, il a été condamné à 11 ans de prison et depuis lors il a été transféré d’une prison à l’autre, d’une section a l’autre en vue de le mettre sous la pression. Pour protester contre la sauvagerie du geôlier et le traitement inhumain des responsables de la prison, il a fait une grève de la faim.
Il a toujours été bien respecté et aimé par les prisonniers à cause de ses positions fermes en faveur des droits des ouvriers.
L’assassinat des prisonniers politiques en secret et en particulier ces dernières années est une méthode bien connue exercée par le régime iranien. Entre autre les assassinats de Valiollah Feiz-Mahdavi, d’Amir Hossein heshmat-Saran, de Mansour Radpour, et d’Afchine Osanlou.
De l’agence de renseignements, il a reçu directement ou indirectement des menaces de mort. Au cas où il serait mis à mort, il avait déjà demandé à un ami de publier le texte suivant de sa déclaration.
Il a été menacé à maintes reprises directement ou indirectement par les agents du renseignement. Déjà Il avait demandé à ses amis de publier l’une de ses déclarations dans le cas de sa mort :
« …., j’ai été menace de mort, y compris empoisonné, mis aux côtés des prisonniers ordinaires souffrant du SIDA, des prisonniers déséquilibrés et dangereux ont été forcés de me battre, j’ai été encouragé plusieurs fois à m’enfuir sous la pseudo protection des prisonniers par les agents du renseignement.
Par exemple Plusieurs fois on m’a sérieusement averti d’échapper de fuir frauduleuse arrangées par les agents des renseignements sous la pseudo des prisonniers. Donc je préviens tout le monde que les autorités pénitentiaires sont responsables de ma mort quelle qu’en soit la cause apparente. »
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