Iran focus – 24 personnes au moins ont été exécutées en Iran au cours de la dernière semaine. Des rapports d’une prison à Birjand, au nord-est de l’Iran, indiquent que cinq hommes et deux femmes ont été pendus jeudi 14 avril.
Seulement deux des victimes ont été identifiées, Mohammad Niazi et Moheb Rahmati, ils ont été accusés d’infractions liées à la drogue, selon la coalition d’opposition du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Le samedi 16 avril, trois autres personnes ont été pendues dans la prison de Rasht, au nord de l’Iran. Selon le CNRI, seuls les initiales et l’âge des victimes sont connus ; EM, 29 ans, DA, 51 ans et FV, 31 ans.
La vague d’exécutions a eu lieu à un moment où l’Iran est intronisé dans l’économie mondiale. Le premier ministre italien, Matteo Renzi, a signé des accords bilatéraux avec le Président Hassan Rohani la semaine dernière. Les offres comprennent des projets sur le gaz naturel et des projets d’infrastructure. Avant les sanctions, l’Italie était l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Iran, selon le Wall Street Journal.
Federica Mogherini, la Haute Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi que sept commissaires de l’Union européenne, était à Téhéran samedi 16 avril pour discuter du commerce et de la coopération avec le gouvernement Rohani.
Les deux voyages ont reçu les critiques de groupes d’opposition et des ONG. Mohammad Mohadessine, président de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a souligné l’hypocrisie de la visite.
Mohadessine a déclaré : « Ce voyage qui a lieu au milieu des exécutions massives, de brutales violations des droits de l’Homme et d’un bellicisme effréné du régime dans la région, piétine les valeurs sur lesquelles l’Union européenne a été fondée et que Mme Mogherini devrait défendre et répandre. »
Mohadessine a ajouté que ce voyage n’avantagera seulement que « les intérêts économiques à court terme » et rendra les Iraniens « pessimistes envers l’UE », en comparant la visite de Mogherini à Téhéran et la visite du premier ministre chinois en 1978.
« Le silence de Mme Mogherini sur les exécutions, la violation des droits des femmes et les droits des minorités, et les expéditions militaires sans précédent du régime en Syrie, rend ce voyage d’autant plus destructeur. Rencontrer des individus dont les mains sont tachées du sang est inacceptable pour le peuple iranien et rappelle la visite du président chinois à Téhéran au milieu du massacre de manifestants dans les derniers mois de la dictature du Shah ».