Les médiaux nationaux rapportent que le chômage est devenu une grave crise en Iran. Le Président Hassan Rohani a mis la priorité sur l’amélioration de l’économie et le chômage dans son agenda ; cependant, non seulement il a échoué à tenir sa promesse, mais en plus, le nombre de chômeurs, en particulier chez les jeunes, a augmenté.
Le 24 avril, l’agence de presse Taasnim, qui est affiliée à la Garde révolutionnaire de la Force Qods, a cité Gholamreza Mesbahi Moghaddam, membre de la planification parlementaire et du budget, qui affirme : « actuellement, nous avons sept millions de jeunes hommes et femmes sans emploi dans le pays. À l’heure actuelle, les villages se dépeuplent, car la population n’a pas accès à l’emploi, ni à l’eau. »
Omran Alizadeh, chef de l’Organisation paramilitaire Bassidji à Gilan, au nord de l’Iran, a reconnu dans une interview avec Tasnim le 17 avril que le nombre de chômeurs parmi les gens instruits et diplômés de l’université est de plus d’un million. « Le nombre d’emplois n’a pas augmenté et le nombre de chômeurs parmi les diplômés instruits et universitaires a fortement augmenté. Les statistiques montrent que le nombre de chômeurs de ce groupe était de 750 000 en 1393 [année persane] et ce nombre a dépassé un million en 1394 (année se terminant le 19 mars 2016). »
Le président du conseil islamique iranien, Ali Aslani, a déclaré le 22 avril qu’il y a 150 000 chômeurs dans la province d’Alborz, à l’ouest de Téhéran, qui ont un master ou plus. Il a ajouté que l’on doit se demander comment un travailleur avec un salaire mensuel de 230 dollars peut joindre les deux bouts.
Le gouvernement a fixé le salaire minimum à 230 dollars par mois. Ali Aslani a noté que sur la base des prix des denrées alimentaires pour une famille de trois dans la province d’Alborz, le salaire minimum devrait être de 670 dollars.
Adel Azar, le président du Centre des statistiques du gouvernement a déclaré dans une interview le 13 avril avec la radio et la télévision d’État iranienne que « le taux de chômage pour les 15-29 ans est de 23,3 % dans le pays… ce qui est considéré comme une crise ».
L’ampleur de la crise économique en Iran est telle que désormais, les hauts fonctionnaires le reconnaissent publiquement. Il y a quelque temps, le porte-parole du gouvernement Rohani a rapporté que 7000 unités de production ont stagné. Le ministre du Travail de Rohani a signalé qu’il y avait des travailleurs qui n’avaient pas reçu de salaire pendant sept mois.
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