Le 19 juin à Londres – S’adressant aux membres du parlement iranien la semaine dernière, Ali Rabiee, ministre du Travail dans le gouvernement d’Hassan Rohani, a mis en garde au sujet de l’incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes de chômage et de lourd déficit dans les fonds de retraite.
Selon l’agence de presse officielle Mizan, le mardi 14 juin, le ministre du Travail de Rohani a souligné que le gouvernement ne dispose plus des ressources nécessaires à l’investissement, et qu’en créant des milliers de barrages et divers plans de construction, les crises de la société, y compris la crise de l’eau et du chômage, ne seront pas résolues.
Rabiee a réitéré que le développement des infrastructures n’a pas contribué à une augmentation de la richesse et à une réduction de la pauvreté, et le développement de l’éducation ne traitera pas le problème de la pauvreté des revenus. Selon ce représentant de l’Etat, dans certaines zones, le pourcentage des diplômés ayant un emploi ne dépasse même pas 4%. Rabiee a affirmé que la population active en Iran est « fortement imparable » et est privée des normes nécessaires.
Il a déclaré que la formation de la main-d’œuvre qualifiée est nécessaire pour la croissance économique et souligné la nécessité de réviser tout le système éducatif du pays. S’adressant aux députés, Rabiee a affirmé que le rapport du Centre de recherches du Parlement reconnaît que la croissance économique n’a rien à voir avec la construction et les investissements directs du gouvernement, mais qu’au contraire, ce qui favorise la croissance économique c’est le secteur privé et l’investissement étranger.
Toutefois, le ministre a admis qu’en raison des contraintes pour attirer les investissements étrangers, les perspectives pour résoudre le problème du chômage dans le pays sont inconnues. Il a ensuite souligné que la croissance économique à elle seule ne conduit pas à la création d’emploi et à la justice et que l’on ne saurait utiliser une recette unique pour stimuler le développement des industries et de l’économie en Iran.
Dans une autre partie de son discours, Rabiee a souligné le manque de fonds de retraite et de sécurité sociale qui selon lui couvrent 80 millions de personnes vivant dans le pays. Il affirmé : « Le déficit total des fonds de retraite et d’assurance à la fin de l’année 2015 s’est élevé à environ 36 milliards de Tomans. » Toutefois, de son propre aveu, le ministre du Travail a reconnu que les fonds souffrent d’un déficit plus élevé et nécessitent un financement plus important qui n’est pas approuvé dans le budget annuel. « L’énorme déficit est dû au fait que les sociétés de caisses de retraites sont actuellement en récession. En plus, la dette du gouvernement envers les fonds de pension s’élève à 60 milliards de Tomans, » a-t-il affirmé.