Lors de la récupération des dépouilles des victimes, les familles de 25 prisonniers politiques ont constaté que leurs fils avaient été brutalement torturés avant d’être exécutés. Selon les témoignages des familles, les victimes tous de confession sunnite et d’origine kurdes, portaient des traces de torture sur leurs corps. Certains avaient les bras et les jambes cassés, la plupart avaient le visage tuméfie par les coups reçus.
25 prisonniers politiques de confession sunnite avaient été pendus le 2 août dans la prison de Gohardacht située dans la ville de Karaj. La plupart ont été arrêtés entre 2009 et 2011 et torturés dans les locaux de la sinistre VEVAK dépendant du ministère des renseignements.
Tout au long de leurs emprisonnements ils ont été privés des droits les plus élémentaires tels que des traitements médicaux, l’assistance des avocats ou le droits aux visites des leurs familles au point qu’un d’entre eux écrivit au rapporteur des Nations-Unies sur la situation des droits humains en Iran, une lettre déchirante où il exprimait son souhait d’être traité comme un être humain, comme un accusé dans un tribunal équitable, secondé par un avocat, que son bourreau ne soit pas à côté du juge, que le juge ne se mette pas en colère et lui dise « quittez ce pays des Chiites ou mourez » que le procès ne dure pas cinq minutes, qu’il soit autorisé à parler.
Le frère d’un des exécutés, Sharam Ahmadi avait déjà été arrêté avant ses 18 ans et exécuté en 2012.
Le même Sharam Ahmadi peu avant son exécution clamait son innocence dans une interview où il décrivait le juge Mohammad Moghisseh comme quelqu’un d’une grande grossièreté.
Il me disait que j’avais commis trois crimes: le premier que j’étais Kurde, le deuxième que j’étais sunnite et le troisième que j’avais agi contre le régime, en conséquence pour ces trois crimes je devais être puni.
Un communiqué du Haut-commissariat des Nations-Unies précise que M. Zaid Raad-al-Hossein le Haut-Commissaire a déclaré que les raisons très vagues associées au mépris des droits des accusés à un procès équitable ont conduit à commettre une grande injustice.
Ces tortures et ces exécutions pratiquées quotidiennement depuis 37 ans par le régime iranien doivent cesser. Il est temps que la communauté internationale et tout citoyen épris de justice crient haut et fort pour dénoncer les crimes de ce régime.