« Ô terre ne couvre pas mon sang pour que mon cri ne soit pas étouffé. »
Pour la première fois Amnesty International a rédigé un rapport demandant aux Nations-Unies de mener une enquête indépendante et approfondie sur le massacre de 30.000 personnes en peu de temps en 1988 en Iran et resté impuni depuis 30 ans.
Ce fut au cours de l’année 2016 qu’un enregistrement audio diffusé par le fils d’un
Ayatollah qui avait permis de connaître le nom des responsables et exécutants de cette « commission de la mort » se vantant du mérite d’avoir liquidé « les ennemis de Dieu ».
Ce massacre de 30.000 personnes a été ordonné par une fatwa (décret religieux) du guide suprême d’alors l’ayatollah Khomeiny. La majorité des victimes étaient membres ou sympathisants des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), d’autres appartenaient aux groupes de gauche ou Kurdes.
Philip Luther, directeur de la recherche et du travail de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, révèle une enquête minutieuse sur la dénégation et la distorsion que les autorités iraniennes s’acharnent à perpétuer depuis 30 ans. Ils refusent de reconnaître la vérité devant les familles des victimes qui exigent la justice. Ces derniers sont emprisonnés tandis que les responsables occupent des postes importants dans les rouages de la république islamique.
Les Nations-Unies et la communauté internationale ont manqué à leur devoir parce qu’ils n’ont pas condamné le régime iranien pour ces crimes contre l’humanité, ni les crimes qu’il continue à commettre contre le peuple iranien. « Il faut que les coupables soient jugés », estime M. Luther.
Il est déjà temps d’ouvrir les yeux et regarder avec lucidité ces êtres qui ne sont pas des hommes, ni de bêtes ni rien qu’on puisse comprendre. Ils ne sont pas de ce monde ni de ce temps. Le sens du bien et du mal ne peuvent les atteindre. Ils sont nés du néant et de la laideur. Ils ont jeté leur dévolu sur ce malheureux pays. Ils détruisent ils tuent, ils dévorent sans répit, ils asservissent, ils tuent les hommes et les femmes avec leur propres chaînes de la cruauté et de l’ignorance.
Aveugles à la lumière, ils voient dans les ténèbres du mal une passion enivrante, une utopie sublime qu’ils veulent étendre sur la planète pour la couvrir de leur manteau théologique de la terreur. C’est pour cela qu’il faut les démasquer, c’est pour cela qu’il faut les juger devant une cours internationale de justice pour enfin arrêter leurs mains meurtrières.