Par Jubin Katiraie
Amnesty International a protesté contre la torture infligée à un patient atteint de cancer et à un prisonnier politique gravement malade, incarcéré dans la prison iranienne de Raja’i Shahr.
Arash Sadeghi, un défenseur des droits humains, est torturé par les autorités iraniennes qui lui refusent délibérément l’accès à un traitement contre le cancer et lui causent des souffrances innombrables. Son bras droit est devenu enflé, paralysé et a perdu toute sensation en raison d’une grave infection postopératoire laissée sans traitement par les autorités. On lui refuse également des tests critiques de la moelle osseuse pour voir si son cancer s’est propagé. En bref, sa vie est en danger.
C’est la raison pour laquelle Amnesty appelle les citoyens du monde entier à écrire au ministre iranien de la Santé, le docteur Saeed Namaki, pour l’autoriser à permettre à Sadeghi de bénéficier d’un traitement de suivi du cancer et d’avoir un examen de la douleur intense qu’il ressent à l’épaule. Il doit être transféré à un centre médical spécialisé situé en dehors de la prison, comme le recommandent les médecins.
Dans sa lettre, Amnesty écrit : «Le refus délibéré des autorités de fournir des soins médicaux à Arash Sadeghi constitue une torture au sens du droit international, dans la mesure où une telle privation inflige intentionnellement des souffrances sévères, apparemment dans le but de le punir pour son activisme en tant que défenseur des droits humains et en représailles de sa grève de la faim pacifique d’octobre 2016 à janvier 2017, qui a suscité un tollé public majeur. Le déni de son accès à des soins médicaux vitaux viole également son droit à la vie. «
Sadeghi a été arrêté en 2016, reconnu coupable de plusieurs accusations de sécurité nationale liées à son activisme pacifique et condamné à 19 ans de prison.