Dix-huit prisonniers politiques de la prison iranienne de Gohardasht ont condamné dans une lettre ouverte l’exil de prisonniers politiques de leur ville natale.
Ces prisonniers ont expliqué dans leur lettre que cet acte des responsables du gouvernement iranien était dû à leur peur face à la résistance des prisonniers et à la pression du régime pour briser la dignité du prisonnier.
Ils ont souligné que ces mesures ne pouvaient pas forcer les prisonniers à reculer dans l’exercice de leurs droits. Ces prisonniers ont souligné dans leur lettre: «Les institutions de sécurité et les juges affiliés à ces institutions ont clairement constaté que la prison n’a pas seulement échoué à empêcher les prisonniers politiques de lutter pour leurs droits, mais qu’elle s’est transformée en un lieu de poursuite de leurs luttes et leur résistance.
Parmi les signatures des partisans de cette lettre, on peut voir les noms de prisonniers tels que Jafar Azadzadeh, Saeed Masouri, Soheil Arabia, Arash Sadeghi, Hassan Sadeghi et Mohammad Ali Mansouri, dont beaucoup sont en détention depuis un longtemps.
«Lettre des prisonniers politiques de la prison de Rajaishahr sur l’intensification de l’intimidation contre les prisonniers politiques:
Au cours des derniers mois, malgré les allégations des plus hautes autorités judiciaires de la République islamique concernant les droits des prisonniers politiques, ce qui se produit chaque jour n’est pas l’amélioration des conditions des prisonniers, mais l’intensification des mesures répressives.
Transférer à l’isolement, insulter et humilier, battre, former de nouveaux dossiers, prononcer de nouvelles peines et envoyer en exile dans des prisons éloignés font partie des méthodes de pression sur les prisonniers et de harcèlement de leurs familles, qui sont devenues plus graves ces derniers mois.
Les institutions de sécurité et les juges affiliés à ces institutions ont clairement constaté que la prison n’a pas seulement échoué à empêcher les prisonniers politiques de lutter pour leurs droits, mais qu’elle est devenue le lieu de poursuite de leurs luttes et de leur résistance. Et derrière ses hauts murs, chaque fois que la voix de leurs revendications sera entendue, l’ignominie du régime totalitaire poura être vue.
Ils pensaient qu’avec l’aggravation des abus systématiques des prisonniers et de leurs familles, ils pouvaient les forcer à se taire et à devenir passifs. C’est sur cette base qu’ils ont décidé d’exiler les prisonniers politiques dans des prisons éloignées de leur lieu de résidence, notamment vers des prisons avec des crimes tels que la drogue, le meurtre, le vol, etc.
De toute évidence, de telles actions ne nous conduiront pas, en tant que prisonniers politiques, à abandonner la défense de nos droits de l’homme, et cela montre la peur et l’horreur des dirigeants face à nos cris de justice, et c’est le résultat de leur impasses politique et sociale.
Certes, l’utilisation de politiques répressives est vouée à l’échec.
Signés par :
Matlab Ahmadian, Mohammad Banazadeh Amir Khizi, Afshin Baymani, Jafar Azimzadeh, Arsham Rezaii, Arash Sadeghi, Hassan Sadeghi, Soheil Arabia, Abolqasem Fuladvand, Nasrollah Lenshi, Behnam Mousivand, Reza Mohamadouan Ali Farami, Ali Farhadini, Reza Mohamadouan, Ali Farami Farini Mansouri, Mehdi Meskinnavaz et Arash Nasri. »