AFP, Téhéran, 14 septembre – L’épouse du journaliste dissident Akbar Ganji a affirmé mercredi être sans nouvelle de son mari depuis vingt jours et a dénoncé son maintien en « quarantaine médicale », dans une lettre ouverte aux organisations internationales de défense des droits de l’homme.
« Depuis vingt jours, je suis sans nouvelle de mon mari et je suis très inquiète pour sa santé après une très longue grève de la faim », a écrit Massoumeh Shafii, dans une lettre adressée à Reporters sans frontières (RSF), Amnesty internationale et Human Rights Watch dont l’AFP a eu copie.
« Les responsables de la justice ont récemment affirmé qu’il était en quarantaine médicale, ce qui ajoute à nos inquiétudes », écrit-elle.
Elle a demandé aux organisations des droits de l’homme de faire pression sur les responsables judiciaires iraniens pour qu’ils tiennent « leurs promesses et libèrent » le dissident.
Mardi, le porte-parole de la justice Javad Karimi Rad a déclaré que Akbar Ganji se trouvait en prison et était en bonne santé.
Il a démenti que le journaliste soit en isolement.
Le 3 septembre dernier, le journaliste dissident, qui se trouvait à l’hôpital, a été reconduit en prison après avoir mis fin quelques jours plus tôt à une longue grève de la faim de près de 70 jours.
Akbar Ganji, 46 ans, avait été condamné en 2001 à six ans de prison après un article mettant en cause plusieurs dignitaires dans une série de meurtres d’intellectuels et d’écrivains.