Iran Focus, Téhéran, 23 octobre Le procès à huis clos dun commandant des gardiens de la révolution dans la province du Guilan, dans le nord de lIran, et de cinq de ses complices pour lassassinat dun responsable local de la ville de Racht, a commencé a-t-on appris à Iran Focus dimanche.
Le corps décapité de Nasser Peiravi, chef du bureau des ressources naturelles de la province du Guilan, avait été retrouvé dans la forêt près de la ville de Someh-Sara le 6 mai.
Des témoins affirment avoir vu le véhicule de Peiravi immobilisé par plusieurs hommes en uniforme de gardiens de la révolution qui avaient installé un point de contrôle provisoire sur la grand route Racht-Massal. Lenquête a montré que les hommes étaient commandés par le colonel Afrasiabi Nassiri, 46 ans, qui a assassiné Peiravi avec laide de cinq autres officiers et membres des gardiens de la révolution et de la milice. Ils ont été identifiés comme étant Parviz Kazemi, Hassan Rahnama, Alireza Kheirju, Akbar Chahir et Mohammad-Ali Bina.
Un ami de Peiravi, qui a requis lanonymat, a dit au téléphone à Iran Focus que les gardiens de la révolution avaient dabord tenté de faire libérer les six hommes sans procès, mais comme le meurtre avait soulevé lindignation dans la province et quil courait des rumeurs sur limplication de hauts responsables, il avait été décidé que le procès se déroulerait. Même de cette manière, la pression a été mise sur la justice du département du Guilan pour conserver le profil le plus bas possible.
Selon cette source, des officiers supérieurs du corps des gardiens de la révolution de la province du Guilan sont impliqués dans un énorme trafic illégal de bois, abattant des arbres dans les forêts protégées de la région de la mer Caspienne pour les revendre. Peiravi, qui était à la tête des bureau des ressources naturelles de la province et supervisait la protection des forêts, avait découvert lopération illégale et tenté par tous les moyens den prévenir les autorités. Les gardiens de la révolution impliqués dans le trafic avaient décidé déliminer Peiravi, et le travail avait été confié au colonel Nassiri.
Le tribunal na rien dit des charges pesant contre les six inculpés. On ne sait pas jusquoù remonte dans la hiérarchie ce dernier épisode de la corruption rampante dans le pays.