Iran Focus, Téhéran, 8 novembre L’Iran est de nouveau revenu aux pires moments de la répression sociale et culturelle, selon un ancien vice-ministre de la Culture et de lOrientation islamique chargé des médias, disant que la liberté de la presse été rabaissé au niveau du milieu des années 1990.
Issa Saharkhiz a déclaré au service en persan de la radio allemande Deutsche Welle que, suite à la nomination de lancien commandant des gardiens de la révolution Mohammad-Hossein Saffar-Harandi en tant que nouveau ministre de la Culture et de lorientation islamique, il y avait eu un retour à « l’époque de la direction de la faction de Saïd Emami », en référence à l’ancien vice-ministre du ministère renseignement et de la sécurité (Vevak).
Vers la fin des années 1990, une série de meurtres ignobles de journalistes et décrivains dissidents, connus sous le nom de «meurtres en série», ont eu lieu dans tout lIran. Quand des groupes rivaux qui saffrontaient pour le pouvoir ont révélé les noms de hauts responsables du renseignement impliqués dans les meurtres, y compris celui dEmami, le VEVAK a attribué ces massacres à « des agents véreux ».
Pendant ce temps, des centaines d’autres journalistes ont été également condamnés à purger des peines de prison. Parmi eux, on trouve le dissident Akbar Ganji qui effectue actuellement les derniers mois dune peine de six ans.
Saharkhiz, dénonçant dans la presse la domination du VEVAK, a déclaré que les factions de Emami avaient leur mot à dire sur ce qui était publié dans les medias.
Il a cité linterdiction des films étrangers comme un exemple dentaille aux libertés culturelles. Il a ajouté que les femmes travaillant pour le ministère avaient été interdites daccès à leur bureau de travail.
Quant à la liberté de la presse, Saharkhiz a dit que les journaux sétaient vus refuser des licences pour des motifs divers et beaucoup de journalistes, ainsi que leurs familles, avaient été harcelés. Les journalistes qui navaient pas rejoint le camp des conservateurs avaient du jour au lendemain été accusés d’avoir « des relations extra conjugales ce qui constitue un délit dans lIran islamique. Ce resserrement des libertés faisait boule de neige, a t-il ajouté. Il augmentait constamment.
L’ex-fonctionnaire responsable de la presse iranienne a déclaré que sous lapproche ultra conservatrice, les iraniens étaient en général divisés en deux groupes : « ceux qui sont avec nous et ceux qui sont contre nous ». « ils ont menés de fausses poursuites judiciaires contre tous [ceux qui sexprimaient en dehors de la ligne directrice »> excepté pour les leurs », a dit Saharkhiz.
« La vieille faction est de retour aujourdhui », dit-il, ajoutant que sous la pression internationale elle navait pas pu mettre en vigueur toutes ses politiques répressives. « Mais si la pression venait à décroître, nos les verront déchirer littéralement nos écrivains et nos artistes et les activistes culturelles et les faire disparaître. »