Iran Focus, Téhéran, 8 novembre – Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a sélectionné un de ses anciens collègues du corps des gardiens de la révolution pour diriger le groupe de lutte contre la contrebande du pays.
Nommé à la direction de loffice de Lutte contre la contrebande par le président iranien, le général de Brigade Mohammad-Reza Naghdi possède une funeste réputation comme figure clé du maquis des organisations de sécurité des gardiens de la révolution et de la police paramilitaire.
Les dissidents politiques ont accuse Naghdi, qui est né en Irak, davoir exercé dans les années 80 la torture dans les prisons iraniennes pour obtenir des aveux. Dans les années 90 il a travaillé sous la direction du commandant adjoint des gardiens de la révolution, le général Mohammad-Bagher Zolghadr, quand on a donné à une cellule secrète composée de gardiens de la révolution et de hauts responsables du Ministère des Renseignements pour objectif dassassiner plusieurs dissidents influents en Iran.
En 1982, le Cousin de Naghdi, Mohammad-Hossein Naghdi, a rompu avec le régime iranien alors quil était à Rome chargé daffaire du pays. Il a rejoint le Conseil national de la Résistance iranienne, groupe dopposition, pour en devenir le représentant de premier plan du groupe à Rome. Mohammad-Hossein Naghdi a été assassiné en mars 1993 par des hommes armés alors quil se trouvait à lextérieur de son bureau de Rome. Par la suite un dissident de haut rang du ministère iranien des Renseignement et de la Sécurité a révélé à des enquêteurs que Mohammad-reza Naghdi a joué un rôle majeur dans l’assassinat de son cousin.
Après de longues années de service au sein des gardiens de la révolution et des Forces de sécurité de lEtat, Naghdi a intégré le bureau du guide suprême après les émeutes estudiantines qui ont balayés le pays en juillet 1999, date à laquelle on lui a confié la tâche dorganiser des groupes islamistes de surveillance chargés de réprimer les étudiants et les dissidents et de semer la terreur parmi eux.
Un des groupes actifs de Naghdi sest choisi le nom de Kabir. Ses membres, armés, patrouillaient dans les rues et autour des jeunes suspectés de se livrer à des activités anti-gouvernementales. Les détenus étaient mis au secret dans des caches à Téhéran pour y être interrogés.
Les membres du gang, y compris Naghdi, ont plus tard fait lobjet dune enquête interne pour viol systématique de douzaines de filles arrêtées pour de fausses accusations de délits politiques. Naghdi lui-même a été accusé du viol et du meurtre de douze femmes et de 36 cas de vols armés commis dans la capitale iranienne et dautres villes du pays. Cependant, les accusations ont été abandonnées sur ordre du bureau du guide suprême.
La Réhabilitation du général Naghdi par le président Ahmadinejad a beaucoup inquiété les observateurs des droits de lhomme et les activistes politiques de la capitale iranienne.