Iran Focus, Berlin, 24 novembre – Un tribunal de Cologne a rejeté mardi les accusations pesant sur un Iranien ayant des liens avec lopposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne, à qui lon reprochait davoir attaqué deux hommes opposés à ce mouvement.
Ehsan Rajaï a été disculpé de tous les chefs daccusation, de lagression à la tentative denlèvement.
Rajaï avait accusé des agents de la police secrète iranienne, le ministère des Renseignements et de la Sécurité (VEVAK), présents en Europe et agissant sous les ordres de leurs supérieurs à Téhéran, davoir porté contre lui ces accusations qui se sont finalement avérées fausses.
Le 28 septembre 2004, Farhad Javaheri-Yar et Majid Mashouf, tous deux, selon Rajaï, travaillant pour le VEVAK, ont abordé laccusé. Après une bagarre, ils disent avoir été agressés et avoir été la cible dune tentative denlèvement.
Rajaï nie ces accusations, soutenant quil a été victime dun coup monté par les services de renseignements iraniens, qui daprès lui, mènent une campagne de diabolisation de lopposition iranienne, les Moudjahidin-e Khalq et la coalition du Conseil national de la Résistance.
Dans les 24 heures après lincident, plusieurs sites Internet en langue persane ont publié une photographie de Rajaï vieille de 20 ans ainsi que des récits similaires sur laffaire. Ceux-ci viennent renforcer les déclarations du groupe dopposition qui affirme que les sites Internet appartiennent au VEVAK. La défense de Rajaï avait déclaré à la cour de Cologne que la photographie de laccusé avait été confisquée lors de perquisitions systématiques à Téhéran menées il y a plus de dix ans par le ministère des Renseignements et que les accusateurs nauraient pu lobtenir ni la publier sur leur site en une période de temps aussi courte, à moins que toute cette histoire nait été préméditée.
Pendant le procès, le procureur a dû lever linculpation en raison des témoignages contradictoires des deux plaignants. Cependant, Rajaï a demandé que laffaire se poursuive jusquà ce quun verdict final soit rendu.
Il a présenté des rapports dexpertise médicale ainsi quune chemise tachée de sang comme preuves quil a été agressé par les deux hommes.
La décision de la cour qui a déclaré les plaintes de Javaheri-Yar et de Mashouf nulles, pourrait bien venir consolider les allégations des dissidents iraniens selon lesquelles ils sont victimes dune campagne de désinformation de grande envergure menée par les agents des services de renseignements de Téhéran en Europe.
Rajaï, dont les frais de justice doivent maintenant être complètement pris en charge par les plaignants, a le choix dintenter ou non un procès contre les deux hommes qui lont accusé à tort.