Iran Focus, Téhéran, 14 février Selon une information transmise au service dinformation Iran Focus, les autorités iraniennes sont soupçonnées davoir exécuté un prisonnier politique de longue date.
Hojjat Zamani, 30 ans, avait été emprisonné depuis lannée 2000 dans la tristement célèbre prison dEvine à Téhéran au motif de son appartenance au principal mouvement dopposition iranien, lorganisation des Moudjahidine du peuple dIran (OMPI).
Une source qui a requis lanonymat a informé Iran Focus, que Zamani avait été exécuté au cours des derniers jours après la Cour Suprême iranienne leut condamné à la peine de mort.
Selon la source, Zamani avait subi des tortures atroces dans la prison dEvine. Il avait réussi plus tard à séchapper et à fuir vers la Turquie. Il avait cependant été arrêté et déféré devant les agents du Ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK). Zamani avait été renvoyé en Iran où Amnesty International a reporté quil était à nouveau torturé.
Selon des rapports qui avaient été mis à jour, Zamani était détenu dans la section des « prisonniers dangereux » de la Prison de Radjai-Chahr à Karaj (à louest de Téhéran). En hiver de lannée 2004, lui et un groupe dautres prisonniers politiques avaient entamé une grève de la faim qui avait duré plusieurs semaines.
La menace dune exécution imminente faisait partie des mesures de pression prises pour le forcer à cesser sa grève de la faim.
Le 24 janvier 2005, Zamani ainsi que deux autres prisonniers politiques appartenant au mouvement des Moudjahidine, Jaafar Aghdami et Valiollah Feiz-Mahdavi, avait écrit une lettre à Kofi Annan, le Secrétaire Général des Nations Unies. Ils lappelaient à mettre en place une mission spéciale dinspection chargée «denquêter sur la situation difficile que traversent les familles des prisonniers politiques, en particulier celles dont les époux ont été torturés ou exécutés dans les prisons des mollahs dans années 1980 ».
Selon les sources, après la transmission par voie clandestines de la lettre aux défenseurs des droits de lhommes à lextérieur de lIran, un responsable de prison, identifié seulement sous le nom de Sheikhan, avait menacé Zamani en lui disant quil risquait une exécution imminente à moins quil ne renonce à ses lettres et ne collabore avec le régime.
Samedi, le Conseil national de la Résistance iranienne, un groupe dopposition dont font partie les Moudjahidine du peuple, a publié un communiqué faisant état de la disparition de Zamani.
Les deux frères de Zamani, Fallah et Khazal, ont été exécutés par le régime iranien.