Iran Focus, Londres, 8 mars Mercredi, les États-Unis ont accusé lIran de commettre des violations « nombreuses et graves » des droits humains.
« La politique désastreuse du gouvernement vis-à-vis des droits humains saggrave et il continue de commettre de nombreuses violations graves », a déclaré le département dÉtat dans ses Rapports nationaux sur les pratiques des Droits de l’Homme 2005.
Le rapport évoque : « des restrictions significatives sur le droit des citoyens de changer leur gouvernement, des exécutions sommaires (dont de mineurs), des disparitions, des tortures et des châtiments sévères tels que des amputations et le fouet, des violences commises par des groupes dautodéfense ayant des liens avec le gouvernement, des conditions déplorables dans les prisons, des arrestations et détentions arbitraires (dont la pratique de lisolement cellulaire prolongé), absence dindépendance judiciaire, absence de procès publics équitables (dont aucune application de la loi selon les procédures prévues et refus de laccès à un avocat), des prisonniers et des détenus politiques, des violences excessives du gouvernement dans les zones kurdes, des atteintes graves aux libertés civiles (de parole, de la presse, dassemblée, dassociation, de mouvement et de vie privée), des restrictions sévères sur la liberté de religion, corruption des fonctionnaires, manque de transparence du gouvernement, violences et discrimination légale et sociétale envers les femmes, les minorités ethniques et religieuses et les homosexuels, trafic de personnes, incitation à lantisémitisme, restrictions sévères sur les droits des travailleurs (dont la liberté dassociation et le droit de sorganiser et de négocier collectivement) et le travail des enfants », autant dexemples de violations des droits humains en Iran selon le rapport.
« On rapporte également des cas de meurtres politiques. Le gouvernement est responsable de nombreux assassinats qui ont eu lieu pendant lannée, dont des exécutions qui ont suivi des procès ne respectant pas les procédures légales. Les exilés et les observateurs des droits humains avancent quun grand nombre de personnes exécutées pour de soi-disant délits, tels que le trafic de drogue, étaient en réalité des dissidents politiques. »
Le rapport évoque également lopinion très répandue selon laquelle les élections iraniennes de lété 2005, qui ont mené le radical Mahmoud Ahmadinejad à la présidence, ont été truquées. « Ahmadinejad a remporté la présidence en juin lors délections considérées par beaucoup comme étant ni libres, ni justes », déclaré le rapport.