Iran Focus, Téhéran, 16 mars La police paramilitaire de lIran a arrêté 1000 individus dans la capitale iranienne mardi soir pendant la fête annuelle du feu, a annoncé jeudi le vice-procureur de la République de Téhéran.
« La nuit précédant le dernier mercredi de lannée [selon le calendrier persan »>, 1000 individus fauteurs de troubles et de perturbations ont été arrêtés dans tout lIran », a annoncé Mahmoud Salarkia, dont les propos ont été rapportés par lagence de presse officielle ISNA.
Ce chiffre est considérablement plus élevé que celui annoncé plus tôt par le chef de la police du Grand Téhéran. Le général Morteza Talai avait affirmé mercredi que les forces de sécurité avaient arrêté 174 personnes à Téhéran pendant les festivités, que les dissidents ont transformées en larges mouvements de protestation contre le gouvernement.
Salarkia a déclaré que les individus envoyés en prison pour leurs actes de mardi dernier resteraient derrière les barreaux pendant toute la période du Nouvel An persan, avant dajouter quun certain nombre de détenus qui sétaient repentis par écrit avaient été relâchés.
Selon Talai, 729 motocyclistes ayant violé linterdiction de circulation des motos ce jour-là ont été jetés en prison.
Malgré une importante série de mesures pour empêcher que la « fête du feu » cette année ne dégénère en manifestations contre le gouvernement, les jeunes sont descendus dans les rues à travers tout lIran, défiant linterdiction du pouvoir, afin de célébrer le dernier mardi de lannée persane avec fracas. A Téhéran et dans dautres villes, des effigies des dirigeants religieux de lIran, dont le guide suprême, layatollah Ali Khamenei, ont été incendiées.
Des affiches représentant des leaders iraniens accrochées à des lampadaires à Téhéran ainsi que dans dautres villes et villages ont été brûlées par des jeunes en colère.
Les Forces de sécurité de lEtat ont également multiplié les arrestations pour distribution de feux dartifice ces derniers jours. Les autorités de la théocratie tolèrent très peu cette fête quelles considèrent comme étant « non islamique ».
Le Bureau du ministère public de Téhéran a délivré un communiqué, annonçant que tous les individus pris en train de créer « des troubles de lordre public » se verront infliger des peines de prison allant de trois mois à un an et jusquà 74 coups de fouet dans le dos en vertu des lois islamiques de lIran.
Les personnes prises en train de distribuer des feux dartifice recevront une peine de trois à dix ans de prison, selon le communiqué.