Iran Focus, Londres, 28 juin Un groupe de défense des droits humains basé à Téhéran a fait part de ses inquiétudes quant à la dégradation rapide de létat de santé dun journaliste iranien emprisonné en mai pour avoir couvert les manifestations anti-gouvernement massives dans les provinces azéries du nord-ouest de lIran.
Le journaliste détenu, Amir-Hossein Movahedi, qui est actuellement emprisonné à la prison centrale de la ville de Meshkin-Shahr, au nord-ouest du pays, a entamé une grève de la faim et est actuellement dans un très mauvais état physique, a annoncé le groupe Activistes des Droits humains en Iran dans un communiqué envoyé par e-mail à Iran Focus.
Le groupe affirme que Movahedi a arrêté de prendre son traitement en prison bien quil souffre de problèmes cardiaque et de diabète.
Le communiqué dénonce également les violations des droits humains en Iran et appelle à la libération de tous les prisonniers politiques.
En mai, au moins 100.000 Azéris ont manifesté dans la ville de Tabriz contre la publication dun dessin insultant dans le quotidien officiel Iran.
Par la suite, des milliers de personnes ont pris part à des manifestations souvent violentes contre le gouvernement dans les villes dOrumieh, de Zanjan, de Marand, de Naqadeh et dArdabil.
Neuf personnes au moins ont été tuées par les forces du gouvernement au cours des affrontements qui ont éclaté avec les manifestants.
Movahedi a été arrêté le 26 mai par des hommes armés et en civil alors quil quittait son domicile à Meshkin-Shahr, dans la province dArdabil.
Il avait auparavant été jeté en prison par le ministère du Renseignement et de la Sécurité iranien (MOIS) pendant trois jours en décembre.
Les Azéris ethniques représentent environ 25 pourcent de la population iranienne.