The Associated Press, Genève, 17 septembre – L’Iran devrait immédiatement interrompre l’exécution d’enfants, a déclaré lundi un haut responsable des droits de l’homme de l’ONU.
Louise Arbour, le Haut Commissaire de l’ONU pour des droits de l’homme, a dit avoir rencontré des autorités iraniennes pendant une visite à Téhéran au début du mois et leur avoir vivement recommandé de mettre un moratoire à l’exécution des mineurs.
« Même si la législation dans les livres semble permettre la peine de mort des mineurs … il est impératif qu’ils ne soient pas être exécutés », a-t-elle dit aux journalistes à Genève.
L’Iran est l’un des rares pays au monde à exécuter des mineurs, en violation des conventions de l’ONU sur les droits des enfants.
Dimanche, les médias iraniens ont annoncé qu’il y avait un jeune de 16 ans parmi les deux adolescents condamnés à mort pour avoir violé et tué deux jeunes garçons au début de l’année.
Arbour a dit qu’elle s’opposait à la peine de mort par principe, mais que les pays qui continuaient à l’appliquer devraient au moins se soumettre à la loi internationale, qui interdit l’exécution des enfants.
Elle a aussi exprimé son inquiétude sur la situation des droits de l’homme au Darfour, disant que les informations qu’elle avait reçues ne montraient pas que la vie dans cette région ravagée par un conflit se soit améliorée récemment.
« Les violations des droits de l’homme continuent d’être de la même nature et en grande partie à la même échelle que ce que nous avons enregistré … pendant des années, » a dit Arbour.
Plus de 200,000 personnes sont mortes au Darfour et 2,5 millions ont été déplacés en quatre ans de combat entre des groupes de rebelles et les milices soutenues par le gouvernement, qui ont été accusées de commettre des atrocités comme des viols et des meurtres contre les civils.
Louise Arbour a dit qu’elle continue de recevoir des rapports sur des actes de violence sexuelle restés impunis. Il y a de « très petits progrès sur des efforts nationaux de lutte contre la culture d’impunité » au Soudan, a-t-elle dit.
Le mois dernier, le bureau de la Tonnelle a sorti un rapport détaillant des dizaines de cas de viol dans une attaque sur le village de Deribat dans le Darfour oriental à la fin de décembre. Le rapport a accusé le gouvernement soudanais de n’avoir pas enquêté sur les viols.
Le ministre de la Justice du Soudan a nié la participation du gouvernement dans l’attaque et a qualifié le rapport de faux et d’irresponsable.