AFP, Téhéran, 23 janvier – Plus de 50% des candidats réformateurs aux élections législatives du 14 mars prochain ont été rejetés par les organes chargés de filtrer les candidatures, a déclaré à l’AFP Abdollah Nasseri, le porte-parole de la Coalition des réformateurs.
« Dans certaines provinces, plus de 70% de nos candidats sont rejetés et dans d’autres 30 à 35%. Mais on peut dire que plus de 50% de nos candidats ont été rejetés dans l’ensemble du pays », a déclaré M. Nasseri.
La coalition des réformateurs, créée sous la supervision de l’ancien président Mohammad Khatami, regroupe 21 partis et formations politiques.
« Pratiquement tous les candidats du Front de la participation et de l’Organisation des moudjahédines de la révolution islamique (OMRI) ont été rejetés », a ajouté M. Nasseri.
Le Front avait été crée par les amis politique de Mohammad Khatami après son élection en 1997 et l’OMRI avait joué un rôle de premier plan sous la présidence de ce dernier.
M. Nasseri a toutefois ajouté que certains candidats réformateurs pourraient être repêchés en seconde instance.
Les comités exécutifs, liés au ministère de l’Intérieur et chargés de passer au crible les dossiers de quelque 7.168 candidats inscrits, ont achevé leur travail lundi.
Les comités ont commencé à communiquer leurs conclusions aux intéressés, ainsi qu’à une autre instance, les commissions de surveillance des élections, qui dépendent du Conseil des gardiens de la Constitution, un organe contrôlé par les conservateurs et chargé de superviser les élections.
C’est lui qui a le dernier mot sur la validité des candidatures. Il en avait rejeté plus de 2.000 sur 8.172 inscrits lors des législatives de 2004, dont de nombreux réformateurs, ce qui avait permis la victoire des conservateurs.
Selon la loi, les candidats rejetés par les comités exécutifs ont quatre jours pour faire appel auprès des commissions de surveillance des élections. Si ces dernières confirment l’avis des comités exécutifs, les candidats rejetés peuvent demander l’avis du Conseil des gardiens, qui a vingt jours pour répondre.