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Iran: Pour Mohammad Sadegh Kabodvand, le déni de justice continue

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RSF, 29 décembre 2008 – Reporters sans frontières est très préoccupée des conditions de détention de Mohammad Sadegh Kabodvand. Le 17 décembre 2008, le journaliste et militant des droits de l’homme a été victime d’un malaise cardiaque dans sa cellule de la prison d’Evin (Téhéran), pour la deuxième fois mois en sept mois.

Contactées par Reporters sans frontières, sa femme ainsi que son avocate ont exprimé leur vive inquiétude, après la fermeture de la prison pour les fêtes religieuses le 16 décembre 2008.

"Mohammad Sadegh Kabodvand paye le prix de sa liberté de ton et de ses engagements en faveur des droits de l’homme. Le journaliste a été privé de soins malgré l’avis des médecins de la prison. Nous demandons aux autorités de donner immédiatement des garanties concernant son état de santé. ll ne faut en aucun cas que sa vie soit mise en danger, par l’absence de soins. Nous redoutons également des mauvais traitements, faits courants à la prison d’Evin, comme en a témoingné la mort de la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi" a déclaré l’organisation.

Le 17 décembre au soir, Mohammad Sadegh Kabodvand, directeur de publication de l’hebdomadaire Payam-e mardom-e Kurdestan, a souffert d’un malaise dans sa cellule, située dans le dortoir n°8 de la prison d’Evin. Il a été transféré à la clinique pénitentiaire.

Mohammad Sadegh Kabodvand est détenu à la prison d’Evin depuis juillet 2007. Le journaliste, souffrant de plusieurs maladies, n’a toujours pas bénéficié d’une permission de sortie pour se soigner. Plusieurs demandes de permission ont été refusées par les autorités au prétexte qu’ “il n’a pas purgé trois ans de sa peine“ ce pour quoi son avocate, Nasrin Soutodeh, proteste et considère comme une mesure "illégale".

L’épouse du journaliste, s’est déclarée très inquiète pour sa santé : “les médecins de la prison m’ont affirmé que ses malaises récurrents étaient à prendre au sérieux, ils ont demandé son transfert à un hôpital mais les responsable n’ont pas été d’accord”.

Le 23 octobre 2008, la cour d’appel de Téhéran a confirmé la condamnation de Mohammad Sadegh Kabodvand à onze ans de prison pour avoir créé une association de défense des droits de l’homme au Kurdistan.
 

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