Iran Focus, Paris, 27 février Une conférence internationale intitulée « Unies contre lintégrisme, pour l’égalité », sest déroulée à Paris les 25 et 26 février, à linitiative de plusieurs organisations des droits des femmes pour discuter de la menace que pose l’intégrisme aux droits et aux statuts des femmes.
Plus dun millier de personnalités politiques, de défense des droits humains et de militantes du mouvement pour légalité venant dEurope, des Etats-Unis, dAfrique et du Moyen-Orient y ont participé. La Fédération internationale des femmes contre lintégrisme et pour légalité, lAssociation nationale des organisations des femmes en Grande-Bretagne, le mouvement de la paix, la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (section française), lUnion européenne féminine, lOrganisation grecque des femmes pour une nouvelle Europe, le Collectif de solidarité aux mères des enfants enlevés, lAssociation des amis du bus des femmes, Collectif respect, et plusieurs autres organisations et associations françaises et européennes ont parrainé cet événement.
Sept parlementaires britanniques, Lady Herman, Chris McCafferty, Jane Griffiths, Julia Drown, Baroness Gould of Potternewton, Sandra Gildley et Valery Davey se trouvent également parmi les sponsors.
Maryam Radjavi, la présidente élue de la résistance iranienne, était la principale oratrice de colloque. Elle a souligné que « les mollahs de Téhéran et ceux qui ont des intérêts dans le statut quo veulent nous faire croire que tout changement sérieux nécessite une guerre étrangère, et que la seule alternative à la guerre est la complaisance avec les mollahs. Mais la résistance iranienne pense que face à « la complaisance ou la guerre », il y a une troisième option, qui représente un véritable changement : le changement par le biais du peuple iranien et de sa résistance ».
Elle a ajouté que « la défaite sans appel de lintégrisme islamique ne sera possible que par la force davant-garde que représentent les femmes. Cest pour cela que nous soulignons la nécessité dune participation active et à part égale des femmes à la direction politique. »
Soulignant que les droits des femmes sont universels, Mme Radjavi a noté : « Nul ne peut sous prétexte religieux, culturel ou autre, porter atteinte aux droits des femmes et violer leur intégrité. »
Elle a ajouté que « depuis quils sont au pouvoir, les mollahs nont pas renoncé dun pouce aux discriminations et à loppression des femmes. Au contraire ils ont renforcé leurs lois misogynes, les ont multipliés et en ont étendu la portée. En fait loppression et la discrimination contre les femmes sont la base des relations sociales et de toutes les lois de ce régime. »
Le Conseil national de la Résistance iranienne, une coalition de plusieurs groupes dopposition iraniens, a élu Maryam Radjavi à la présidence par intérim de lIran durant la période de transition après la chute de la théocratie actuelle.
Elizabeth Sydney, présidente de la Fédération internationale des femmes contre lintégrisme et pour légalité, Françoise Héritier, anthropologue et professeur honoraire au Collège de France, Meili Faille, députée canadienne, et Emely James, écrivain et militante contre le trafic humain des femmes et des enfants, sont également intervenues durant le colloque.
Cest Maria Farantouri, chanteuse emblématique de Mikis Theodorakis, qui a clos la première journée par un concert qui a enthousiasmé lassistance. En marge de cet événement, on pouvait également visiter une exposition sur la situation des femmes en Iran.
La deuxième journée de travail a été consacrée à des ateliers et tables rondes sur lintégrisme et la Fédération internationale des femmes contre lintégrisme, qui ont connu un vif succès auprès dune assistance multinationale très motivée.
Un programme culturel avec des artistes venues de plusieurs pays et un concert de Néna Venetsanou, la grande chanteuse athénienne a clôturé les travaux.
Par ailleurs, jeudi, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant les violations des droits de lhomme en Iran. Elle appelle lUE à présenter une résolution séparée condamnant lIran aux Nations Unies. Elle demande aussi la nomination dun représentant spécial pour surveiller la situation des droits de lhomme en Iran.