AI: La Cour suprême iranienne a rejeté la demande de Ja’far Kazemi de faire appel de sa condamnation à mort. La peine a été imposée pour sa participation présumée à des manifestations anti-gouvernementales et ses liens avec une organisation interdite. Sa peine peut être appliquée à tout moment. Six autres personnes ayant des liens présumés avec la même organisation seraient condamnées à mort.
Jafar Kazemi a été arrêté le 18 septembre 2009. Il a été interrogé et probablement torturé pendant des mois à la prison d’Evine de Téhéran.
Il était accusé d’avoir participé à des manifestations qui ont suivi le résultat contesté de l’élection présidentielle en Iran en juin 2009, sans être accusé d’avoir commis des actes violents, et pour ses contacts présumés avec un groupe d’opposition interdit les Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).
Il a été condamné à mort pour «guerre contre Dieu », et il aurait également été reconnu coupable de « propagande contre le système». Le 26 avril, il a appris que sa condamnation à mort avait été confirmée par une cour d’appel. Un autre appel a apparemment été rejeté fin juillet.
Amnesty International est pris connaissance de six autres hommes condamnés à mort en Iran pour des liens présumés avec l’OMPI. Mohammad Ali Haj Aghaei, Ali Saremi (ou Sarami), Abdolreza Ghanbari, Ahmad Daneshpour Moghaddam et Mohsen Daneshpour Moghaddam auraient également été reconnu coupable de «guerre contre Dieu », sans doute dans la même affaire que Jafar Kazemi.
Les informations reçues le 4 août indiquent qu’un autre homme, Javad Lari, un commerçant du bazar de Téhéran, a été condamné à « mort, sans pardon » pour « guerre contre Dieu ».
Il est également détenu à la prison d’Evine, où il aurait été torturé et contraint à «avouer».
De plus amples informations sur UA: 102/10 Index AI: MDE 13/081/2010 Iran Date: 5 août 2010
(Traduction de l’original en anglais)