AFP, Paris, 11 mars – – Les avocats du mouvement des Moudjahidine du peuple ont dénoncé vendredi lors une conférence de presse le caractère, selon eux, « politique » de l’instruction menée à Paris par des juges antiterroristes sur cette organisation d’opposition armée au régime de Téhéran.
Une information judiciaire pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme et de financement d’entreprise terroriste » est instruite à Paris depuis avril 2001 par le juge Jean-Louis Bruguière, auquel s’est jointe par la suite la juge Marie-Antoinette Houyvet.
Dix-neuf personnes, dont Maryam Radjavi, dirigeante emblématique des Moudjahidine, ont été mises en examen dans ce dossier.
« On est frappé par le vide du dossier et son extrême politisation », explique Me François Serres qui accuse la justice française de servir dans cette affaire les intérêts du gouvernement iranien.
« L’acharnement qui vise le mouvement d’opposition des Moudjahidine » s’apparente à un « habillage judiciaire d’un dossier exclusivement politique », renchérit Me Patrick Baudouin.
Les Moudjahidine ont plusieurs fois souligné la concordance entre les poursuites judiciaires françaises et la signature de contrats importants entre la France et l’Iran.