AFP : Le président Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi que la France considérait qu’elle avait « la responsabilité » de Sakineh Mohammadi Ashtiani, l’Iranienne condamnée dans son pays à la lapidation pour adultère et complicité de meurtre.
En Iran, « le régime exerce son contrôle par la répression et recourt massivement aux exécutions capitales, y compris sous la forme la plus moyenâgeuse, la lapidation, dont est menacée Mme (Sakineh) Mohammadi (Ashtiani) », a dénoncé M. Sarkozy.
« La France considère qu’elle a la responsabilité » de cette Iranienne, a-t-il ajouté.
Selon lui, Téhéran « alimente la violence et l’extrémisme dans la région. Mais surtout, il représente aujourd’hui la principale menace à la sécurité internationale dans un domaine majeur, la prolifération » nucléaire, a-t-il également affirmé.
M. Sarkozy s’exprimait mercredi lors de la conférence des ambassadeurs français réunie au palais présidentiel de l’Elysée.
Le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, mère de famille de 43 ans condamnée à mort par lapidation en 2006 pour adultère et complicité dans le meurtre de son mari, a suscité ces dernières semaines une intense mobilisation des pays occidentaux, qui ont réclamé qu’elle ne soit pas exécutée.
En France notamment, Carla Bruni-Sarkozy, épouse du président Sarkozy, a assuré, dans une lettre publiée sur le site de la revue du philosophe Bernard-Henri Lévy, « La règle du jeu », que son mari plaiderait « sans relâche » la cause de Mme Mohammadi-Ashtiani.
« Du fond de votre cellule, sachez que mon mari plaidera votre cause sans relâche et que la France ne vous abandonnera pas », a écrit Mme Bruni-Sarkozy.
D’autres personnalités françaises ont également signé une pétition en faveur de cette Iranienne, notamment les anciens présidents Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, ainsi que l’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle Ségolène Royal.
Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a également affirmé que la France ne ménagerait « aucun effort pour (la) sauver d’une mort atroce ».