AFP: Le gouvernement espagnol a approuvé vendredi une déclaration de soutien à Sakineh Mohammadi Ashtiani, l’Iranienne accusée d’adultère et de meurtre et menacée d’être exécutée par lapidation dans son pays, souhaitant que cette pratique soit « définitivement éradiquée ».
Cette déclaration vise à « soutenir l’action internationale qui se met en place face aux autorités de Téhéran » pour empêcher la lapidation, a expliqué la vice-présidente et porte-parole du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de la Vega, pendant une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres.
En condamnant « cette terrible pratique », Madrid veut manifester le « ferme engagement de l’Espagne en faveur de la protection des droits de l’Homme et de l’abolition de la peine de mort ».
« Nous sommes disposés à promouvoir et à appuyer, dans le cadre des Nations unies, toute action destinée à éviter la lapidation de Mme Ashtiani et, de manière générale, à faire en sorte que cette pratique soit définitivement éradiquée », a ajouté Mme de la Vega.
Le journal El Pais reproduisait dans son édition de vendredi un entretien du fils de Sakineh avec le philosophe français Bernard-Henri Lévy, également paru le même jour dans le quotidien français Libération et sur le site de la revue « La règle du jeu ».
La condamnation à mort par lapidation de cette Iranienne de 43 ans a déclenché une vaste campagne internationale destinée à éviter ce châtiment dont l’application a été provisoirement suspendue.