AFP : L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a appelé mercredi à la libération de l’avocat et du fils de Sakineh Mohammadi Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation pour adultères.
Amnesty a appelé l’Iran dans un communiqué à « libérer l’avocat et le fils de Sakineh Mohammadi Ashtiani, s’ils sont détenus uniquement en raison de leur volonté de diffuser des informations sur sa situation ».
Ce communiqué a été publié alors que des comités de soutien craignaient une exécution imminente de cette mère de famille de 42 ans condamnée à mort pour adultère.
« Nous craignons que Javid Houtan Kian (l’avocat, ndlr) ne soit emprisonné pour le seul motif qu’il a fait son devoir en tant qu’avocat, et pour avoir parlé à des étrangers », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjoint d’Amnesty pour le Moyen-Orient.
Le porte-parole de la justice iranienne a confirmé lundi que l’avocat avait été arrêté le 10 octobre, et qu’une enquête était en cours sur ses liens avec des « groupes contre-révolutionnaires basés à l’étranger ».
Amnesty International, qui n’a pas réussi à joindre le fils de Mme Mohamadi-Ashtiani, Sajjad Ghaderzadeh, pense que ce dernier a été arrêté lui aussi.
Le 10 octobre, deux Allemands ont été arrêtés à Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, alors qu’ils interviewaient Sajjad en compagnie de Me Kian.
La militante Mina Ahadi, porte-parole du Comité international contre la lapidation basé en Allemagne, qui avait organisé la rencontre à Tabriz, avait dit aussi craindre que les deux Iraniens aient été arrêtés au même moment.