AFP : Les Etats-Unis ont fait part mardi de leur « profonde préoccupation » quant à l’arrestation d’avocats iraniens défendant les droits de l’homme, appelant à leur libération et à celle de leurs collègues incarcérés.
« Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par le harcèlement, les arrestations et les emprisonnements dont les défenseurs des droits de l’homme font l’objet de la part des autorités iraniennes », a dit Philip Crowley, le porte-parole du département d’Etat.
Selon lui, le procès à l’encontre de Nasrin Sotoudeh, une militante des droits de l’homme arrêtée en septembre pour « propagande contre le régime », a débuté, mais sans « transparence » ni « la procédure codifiée par la loi iranienne ».
« Les dirigeants iraniens doivent savoir que leurs efforts pour faire taire les Iraniens qui défendent les droits de leurs concitoyens ne passent pas inaperçus », a affirmé M. Crowley.
« Une fois encore, nous nous joignons à la communauté internationale pour appeler à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, y compris ceux qui sont emprisonnés parce qu’ils ont défendu des prisonniers ou parce qu’ils ont protesté contre les violations des droits de l’homme », a-t-il ajouté.
Le procureur de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi a annoncé dimanche l’arrestation de cinq avocats, dont trois femmes, soupçonnés d’atteinte à la sécurité.
Le procureur a indiqué qu’ils étaient accusés de « crimes contre la sécurité et d’actes ayant violé les normes de la République islamique en dehors du pays ».
Il n’a pas donné l’identité des avocats interpellés ni fourni d’autres détails.
Auparavant, les journaux réformistes Arman et Shargh avaient rapporté l’arrestation des trois avocates: Sara Sabaghian, Maryam Kianersi et Maryam Karbasi.
Me Sabaghian aurait représenté un blogueur de l’opposition emprisonné, et Me Kianersi figurait parmi les avocats ayant assuré la défense de Kobra Najjar, une femme condamnée à mort par lapidation mais acquittée et libérée il y a deux ans.