AFP : L’Assemblée générale des Nations unies a adopté jeudi une résolution critique à l’égard de la situation des droits de l’homme en Iran, « fréquemment » bafoués.
La troisième commission de l’ONU cite la torture, des traitements ou des châtiments cruels, inhumains et dégradants, y compris le fouet ou les amputations. Elle note également « l’augmentation dramatique de l’application de la peine de mort » en l’absence de garanties internationalement reconnues.
La résolution, présentée par l’ambassadeur du Canada à l’ONU, John McNee, et coparrainée par 42 pays, souligne que la peine de mort est appliquée à des personnes qui, au moment du délit, avaient moins de 18 ans. La pendaison et la lapidation sont des méthodes courantes d’exécution en Iran, relève l’ONU.
Celle-ci critique encore l’inégalité flagrante entre les sexes et les violences contre les femmes ainsi que l’arrestation et la répression violente des défenseurs des droits des femmes.
De manière générale, le texte de la résolution critique les arrestations et la discrimination persistantes visant les femmes et les filles dans la loi et la pratique.
La résolution relève les limitations sévères et les restrictions concernant le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Elle stigmatise les arrestations arbitraires, des détentions et longues peines de prison pour ceux qui exercent ces droits.
Pour défendre l’Iran, Mohammed Larijani, un conseiller de haut rang venu d’Iran, avait souligné que cette résolution était « dommageable pour la coexistence internationale » et infligeait « de graves dommages à la crédibilité de l’ONU ».
La résolution a été adoptée par 80 voix pour, 44 contre et 57 abstentions.