AFP: Des parlementaires du Conseil de l’Europe ont demandé vendredi aux Nations unies et aux Etats-Unis de garantir la protection du camp d’Ashraf en Irak, victime d’une attaque qui fait 176 blessés le 7 janvier selon le Conseil national de la résistance iranienne.
Dans une déclaration écrite qui n’engage que les signataires, les 150 parlementaires (sur 318) ont également demandé « de faire immédiatement cesser la torture psychologique par des agents des services de renseignements iraniens qui ont déployé 180 haut-parleurs autour du camp ».
Maryam Radjavi, présidente du CNRI, principal mouvement d’opposition iranien en exil, a salué la déclaration y voyant « un ferme arbitrage international sur les droits des résidents d’Ashraf ».
Elle a exigé, dans un communiqué publié à Strasbourg, « la reprise de la protection » du camp par les Etats-Unis et demandé « l’installation d’une équipe d’observateurs de l’ONU à Ashraf ».
L’Irak gère directement le camp depuis l’expiration, en janvier, d’un mandat de l’ONU qui attribuait la responsabilité du camp à l’armée américaine.
Quelque 3.500 sympathisants du CNRI, sont rassemblés dans ce camp, situé à 80 km au nord de Bagdad. Le camp avait été alloué par l’ancien président Saddam Hussein aux Moudjahidine du peuple, principale composante du CNRI, pour les amener à combattre avec lui le régime iranien.
En 2003, à la chute de Saddam Hussein, ces opposants ont été désarmés par les forces américaines. Les Etats-Unis ont alors transféré le contrôle du camp aux forces de sécurité irakiennes, dont les responsables entretiennent de très bonnes relations avec Téhéran.
Fin juillet 2009, des affrontements entre forces de l’ordre irakiennes et habitants du camp avaient fait 11 morts et 500 blessés, selon les Moudjahidine du Peuple. Les forces de sécurité irakiennes avaient affirmé avoir pénétré dans le camp pour y installer un poste de police.