Iran Focus: Dans un message adressé à l’attention du peuple iranien et des organisations internationales, le père de deux prisonniers politiques exécutés la semaine dernière à Ispahan a averti le régime iranien du « destin infâme et inéluctable » qui l’attend.
Mohammad et Abdollah Fathi, dont le père et l’oncle comptent au nombre des détenus politiques des années 1980, ont été arrêtés en avril 2010 et soumis toute une année à la torture. Ils étaient accusés de « formation de groupe illégal opposé au régime de la république islamique ».
« La république du crime et de l’ignorance, qui cherche la survie de son règne méprisable dans l’instauration d’un climat de terreur, a exécuté Abdollah Fathi, 27 ans, et Mohammad Fathi, 28 ans, le mardi 17 mai 2011 sous le chef d’inculpation de Moharebeh (guerre contre Dieu), dans la prison d’Ispahan, » a écrit Bijan Fathi sur un ton grave et accusateur.
« Ce crime ne pourra cependant venir au secours de la « République islamique » pour échapper au son destin honteux et inéluctable »‘, a-t-il prédit.
« J’ai le cœur brisé et verse des larmes de sang. Je condamne la pendaison de mes fils et, par la présente, je porte plainte devant le tribunal du peuple iranien et des organisations internationales contre ceux qui ont ordonné et commis ce crime. »
Dans une précédente déclaration, leur mère s’était insurgée contre les sévices subis par Mohammad et Abdollah: « Ils avaient tous les deux encore sur le corps des traces de tortures. Dans leur détention préventive, ils avaient même été menacés de viols et de violences sexuelles. A cause des tortures subies par son mari, ma belle-fille a porté plainte au parquet militaire d’Ispahan. Mais pour toute réponse, elle a été emmenée dans la salle d’interrogatoire pour être elle aussi menacée. »
Le régime iranien cherche par la répression à contenir la flamme du soulèvement populaire.