STRASBOURG, 17 novembre 2011 (AFP) – Le Parlement européen a fait part jeudi de sa « vive préoccupation à l’égard de la dégradation constante de la situation des droits de l’homme en Iran », et a demandé aux entreprises européennes de ne pas fournir à Téhéran d’outils de surveillance et de censure.
Le Parlement, dans une résolution adoptée à une large majorité, s’alarme de « l’augmentation du nombre de prisonniers politiques, du nombre toujours élevé des exécutions, y compris parmi les mineurs, de la pratique répandue de la torture, de la tenue de procès inéquitables et des sommes exorbitantes exigées à titre de caution, ainsi que des sévères restrictions à la liberté d’information, d’expression, d’association, de croyance, d’enseignement et de circulation ».
Il demande la libération de « l’ensemble des prisonniers politiques, y compris les dirigeants politiques Mir-Hossein Mousavi et Mehdi Karroubi, les défenseurs des droits de l’homme Nasrin Stouten et Abdolfattah Soltani, les militants étudiants Bahareh Hedayat, Abdollah Momeni, Mahdieh Golroo et Majid Tavakoli, le journaliste Abdolreza Tajik, le pasteur Youcef Nadarkhani, les cinéastes Jafar Panahi et Mohammad Rasoul ainsi que toutes les autres personnes citées dans le rapport du rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans la République islamique d’Iran, Ahmed Shaheed ».
Se déclarant « préoccupé face à l’utilisation de technologies en matière de censure, de filtrage et de surveillance pour contrôler et censurer les flux d’information et de communication et localiser les citoyens, notamment les militants des droits de l’homme », le Parlement « invite les entreprises européennes à se montrer à la hauteur en terme de responsabilité sociale en s’abstenant de fournir à l’Iran des biens, des technologies ou des services qui pourraient mettre en péril les droits civils et politiques des citoyens iraniens ».