Iran Focus, Bruxelles, 25 avril 2000 délégués des communautés iraniennes de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg, ont tenu aujourdhui leur première convention à Bruxelles.
Cette convention rejette la politique de complaisance avec le régime de Téhéran, tout comme une intervention militaire étrangère en Iran. Elle apporte son soutien à la Troisième Voie présentée par Mme Maryam Radjavi, présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne, qui sappuie sur un changement démocratique par le peuple iranien et sa résistance.
La convention condamne fermement les restrictions imposées aux réfugiés iraniens et demande à ce quon leur accorde les facilités nécessaires.
Les participants ont appelé au retrait immédiat de létiquette de terroriste collée à lorganisation des Modjahedines du peuple dIran (OMPI), la principale force dopposition, la qualifiant dobstacle sérieux au changement démocratique en Iran.
Un grand nombre de députés européens et de parlementaires de plusieurs pays, notamment des deux Chambres du parlement belge, issus de divers partis, ont pris la parole. Parmi les orateurs, on notera pour la Belgique Herman van Rompuy, député et ancien vice-premier ministre, le sénateur Pierre Galand, vice-président de la commission des affaires étrangères du sénat, Jean-Pierre Malmendier, député et le sénateur Patrik Vankrunkelsven ; pour le Parlement européen, Edward MacMillan-Scott (Grande-Bretagne), vice-président du PE, Paulo Casaca (Portugal), président de la délégation du parlement européen à lassemblée parlementaire de lOTAN, Eric Meijer (Pays-Bas), André Brie (Allemagne), Laima Andrikiene (Lituanie) de la commission des affaires étrangères et des droits de lhomme, Vytautas Landsbergis, ancien président de la République de Lithuanie, Ryszard Czarnecki (Pologne) de la commission des affaires étrangères et ancien ministre de lintégration européenne, Piia-Noora Kauppi (Finlande) de la commission des femmes ; et des personnalités comme Mahfoudh Romdhani, membre socialiste du parlement bruxellois depuis 1995, le Pr. Eric David, président du centre de droit international de lUniversité libre de Bruxelles et président de la commission consultative de la loi humanitaire internationale de la Croix-Rouge belge.
Tout en soutenant la Troisième Voie de Mme Radjavi présentée au Parlement européen en décembre dernier, ils ont rappelé quavec la menace grandissante de lacquisition par les mollahs de larme atomique et laggravation des violations des droits de lhomme en Iran, il est temps dadopter une politique de fermeté vis-à-vis du régime des mollahs. Une politique favorisant un changement démocratique en soutenant le peuple iranien et sa résistance. Ils ont souligné que la présence de lOMPI sur la liste du terrorisme constituait un obstacle important au changement en Iran.
Mme Maryam Radjavi, présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne, sest adressée en direct à la convention par un canal vidéo satellite. La complaisance avec les mollahs, a-t-elle déclaré, et le silence face aux violations des droits de lhomme élémentaires du peuple iranien, tout comme le silence face à la répression des émeutes et du massacre de la population qui sest révoltée, vont à lencontre de tous les principes démocratiques. Il faut briser ce silence. Pour nous, a-t-elle ajouté, la démocratie est notre objectif, notre cause et guide nos pas. Sans démocratie en Iran, il ny aura ni paix, ni stabilité, ni tranquillité dans cette région. La démocratie en Ian permettra la prospérité du peuple et le véritable développement du pays. Elle est la clé de la paix et de la tranquillité de cette région du monde.
Mme Radjavi a qualifié dillégitime lensemble de la mascarade électorale présidentielle du régime des mollahs, ajoutant quelle sera unanimement boycottée par le peuple iranien. « Cette mascarade, a-t-elle précisé, nest ni libre ni juste et celui que lon annoncera finalement comme président de la république ne sera jamais reconnu comme élu par un vote populaire. Cest pourquoi jattends de la communauté internationale quelle annonce lillégitimité de cette mascarade électorale et quelle empêche les mollahs dutiliser cette mise en scène. Un régime qui massacre sans pitié la population dans les rues du Khouzistan na pas la moindre compétence pour organiser des élections. »
Saad Abdollah Al-Jabouri, ancien gouverneur de la province de Diyala en Irak, a lu le texte de la déclaration signée par 2,8 millions dIrakiens condamnant lingérence du régime des mollahs en Irak et soutenant la résistance de lOMPI. Les représentants des communautés iraniennes résidant aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg brandissaient des drapeaux iraniens frappés aux armes du Lion et du Soleil, ainsi que des portraits des dirigeants de la résistance en faveur desquels ils lançaient des slogans. Ils ont également soutenu la révolte de la population du Khouzistan contre la dictature religieuse et ont vivement condamné la répression menée dans cette région. Tout en fustigeant le silence de lUnion européenne face à cette répression, alors quil sagit de la quatrième révolte populaire de ces deux derniers mois en Iran, ils ont estimé quelle démontrait la volonté unanime du peuple iranien de changer de régime dans sa totalité.
La convention a rappelé que les droits des réfugiés devaient être respectés en tant que principes sacrés et quil ne fallait pas permettre que les droits des réfugiés et des demandeurs dasile iraniens qui ont fui la dictature religieuse et terroriste des mollahs en signe dopposition, fassent lobjet de marchandages et de compromis à cause de considérations politiques et économiques avec le régime des mollahs.