AFP, Téhéran, 24 avril – Les forces de sécurité iraniennes ont lancé des opérations de recherche des meneurs présumés des récentes violences ethniques dans la province du Khouzistan, a indiqué un responsable local dimanche.
Le procureur d’Ahvaz (sud-ouest), Iraj Amirkhani, a indiqué à l’agence estudiantine Isna que « les arrestations des meneurs et d’autres personnes impliquées dans les violences se poursuivent depuis le matin », la police agissant sur la foi d’informations données par des Iraniens déjà détenus.
Selon lui, 205 personnes sont toujours en détention, sur les quelque 300 arrêtées pendant les affrontements entre la population arabe et les forces de sécurité au Khouzistan, à la population en majorité arabe. Officiellement, cinq personnes avaient été tuées.
M. Amirkhani a précisé que cinq « instigateurs » des heurts avaient été capturés au moment même et « avoué qu’ils avaient reçu 20 millions de rials (2.250 USD) pour endommager des banques et des lieux publics ». Il n’a pas dit quelle partie avait avancé cet argent.
Les Arabes sont majoritaires au Khouzistan alors qu’ils représenteraient 3% de la population iranienne totale. Selon les officiels iraniens, les Arabes du Khouzistan sont pour la plupart chiites.
Les autorités ont mis en cause des éléments « subversifs » mais aussi la télévision satellitaire qatariote Al-Jazira, dont le bureau en Iran a été fermé provisoirement lundi. Elles accusent Al-Jazira d’avoir incité à la subversion par sa couverture des événements.
Elles ont aussi dénoncé un « complot » de l’étranger, dont l’un des buts aurait été de dissuader les électeurs d’aller voter à l’élection présidentielle du 17 juin.
Opérations de recherche de suspects dans les heurts ethniques en Iran
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