WASHINGTON, 28 jan 2013 (AFP) – La Maison Blanche s’est dite « profondément déçue » lundi de la condamnation d’un chrétien irano-américain en Iran pour des motifs religieux et a appelé Téhéran à le libérer.
« Nous sommes profondément déçus du fait que Saïd Abedini ait été condamné à huit ans de prison en Iran pour des raisons liées à sa foi religieuse », a déclaré le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney.
M. Carney a relevé que « l’avocat de M. Abedini n’a eu qu’une journée pour présenter sa défense, donc nous sommes très inquiets au sujet de la justesse et de la transparence de ce procès ».
« Nous condamnons les violations continuelles du droit universel à la liberté de religion par l’Iran, et appelons les autorités iraniennes à relâcher M. Abedini », a encore dit le porte-parole lors de son point de presse quotidien.
M. Abedini, 32 ans, a été condamné dimanche à Téhéran à huit ans de prison pour avoir établi des églises privées en Iran. Il va faire appel du jugement, a affirmé lundi son avocat.
Naturalisé américain, Saïd Abedini avait été arrêté en septembre lors d’une visite en Iran. Il a été impliqué dans des églises privées en Iran au début des années 2000, quand de telles activités étaient en grande partie tolérées sous la présidence de Mohammad Khatami.
Après s’être installé aux Etats-Unis, il avait déjà été arrêté en 2009 lors d’un voyage en Iran avant d’être relâché après s’être engagé à ne pas prendre part à des activités religieuses dans le pays, selon sa famille. Sa femme assure que son retour en Iran avait pour but de construire un orphelinat.
La constitution iranienne reconnaît les droits de certaines minorités religieuses, dont les chrétiens, mais l’apostasie est punie de la peine capitale en vertu de la charia (loi islamique) en vigueur en Iran.